Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans un centre emplisseur de GPL, vers 14h15, un employé du site effectue un perçage dans le local technique “automate” situé dans une zone hors risque gaz : Il dessert entre autres le bâtiment administratif par 3 gaines électriques accolées débouchant dans le vide sanitaire. Lors du perçage, un flash se produit et brûle l’employé qui actionne l’arrêt d’urgence le plus proche. Le dispositif met en sécurité le site (arrêt des installations et arrosage automatique des zones sensibles). Les employés maîtrisent ce début d’incendie rapidement. L’un d’eux soulève une plaque de plancher du local puis une autre avant d’être brûlé par un second flash rapidement maîtrisé avec des extincteurs à poudre. Les 2 employés blessés sont hospitalisés (brûlures au visage, aux mains…). Le local est endommagé et l’activité du centre est momentanément interrompue. Après vérifications, les installations de sécurité sont réalimentées normalement vers 19 h.

L’accident serait dû à une fuite sur la canalisation de propane alimentant la chaudière de chauffage du bâtiment administratif. La tuyauterie en cuivre (diam: 22 mm) chemine en aérien depuis la citerne de stockage (11,6 m³, pour chauffage bâtiment administratif + hall emplissage, alimentation directe depuis hall emplissage) puis en enterré (diamètre : 14 mm) et, via le vide sanitaire, débouche dans le local chaudière : un raccord vissé dans la partie enterrée était rompu, provoquant la fuite et l’accumulation de gaz dans le sol, le long de la gaine jusqu’au vide sanitaire. De là, il s’est acheminé dans les gaines électriques, non obturées, vers le local automate. La perceuse a constitué le point d’ignition du 1er flash. Dans le second cas, un point chaud a pu subsister et le soulèvement des plaques a pu constituer un appel d’air conduisant à la réinflammation du gaz restant. Sur proposition de l’inspection, un arrêté préfectoral de mise en demeure demande notamment la vérification périodique des canalisations, le suivi des contrôles de résistance et d’étanchéité, la mise à jour du POI. L’exploitant envisage les mesures suivantes sur site : mise en place d’une citerne de 1,7m³ dédiée au chauffage du bâtiment administratif, remplissage des citernes de chauffage par camion. Il prévoit sur l’ensemble de ses sites : le recensement des canalisations enterrées puis un programme de passage de celles-ci en aérien, une campagne d’obturation des gaines d’alimentation électrique hors zone.