Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un feu se déclare vers 20 h dans le hangar de 975 m² d’une usine de récupération et de stockage de déchets métalliques contenant des déchets industriels dits spéciaux : aérosols, polyuréthane, solvants, peintures et plastiques. Le feu a démarré dans un stock de bombes aérosols, il s’est ensuite propagé à un poids lourd ainsi qu’à d’autres matériaux combustibles (déchets plastiques et autres). Les pompiers attaquent le feu à l’aide de lances à eau et à mousse. Quatre voies SNCF sont coupées pendant 1h30. Le sinistre est maîtrisé après 5 h de lutte, une surveillance est maintenue jusqu’au lendemain. Un acte de malveillance est fortement suspecté. L’inspection des installations classées se rend sur place le lendemain et constate les faits : l’entrepôt qui a brûlé n’est pas implanté sur les parcelles initialement autorisées pour le stockage de déchets métalliques. De plus, l’exploitant exerce une activité de stockage et de transit de déchets industriels spéciaux sans l’autorisation requise. A la suite de cette visite, il est demandé à l’exploitant de fournir un rapport circonstancié sur l’incendie et des précisions quant aux déchets détruits ou endommagés, d’indiquer les conditions d’élimination des déchets liquides et solides ainsi que des matériaux et terres éventuellement pollués (sol et abords du bâtiment de stockage). L’inspection des installations classées propose au préfet de mettre en demeure l’exploitant de respecter les conditions de son arrêté d’autorisation d’exploiter sous un délai d’un mois (exercice de l’activité sur les parcelles autorisées et refus d’y réceptionner des produits non autorisés) et de déposer sous un délai maximal de 3 mois un nouveau dossier de demande d’autorisation d’exploiter qui couvrira l’ensemble des parcelles où l’entreprise exercera une ou des activités visées à la nomenclature des installations classées.