Dans une usine chimique, vers 18 h, à la suite d’une réaction chimique dans la zone de remplissage, 3 bouteilles partiellement remplies de chlorure de thionyle, de chlorure de benzoyle et d’acrylate d’éthyle, destinées à être détruites, éclatent. A ce moment là, il n’y a plus de personnel dans la zone de remplissage. Les vapeurs d’acide chlorhydrique issues de l’éclatement des bouteilles se propagent également à un site voisin appartenant à l’armée, jusque dans le poste de garde. A la vue de ces vapeurs blanches, le personnel en service à ce poste prévient la police. Alertés, les pompiers établissent un périmètre de sécurité autour du bâtiment et d’une rue voisine. Le liquide échappé des bouteilles est récupéré à l’aide d’un absorbant de produits chimiques jusqu’à ce que les mesures indiquent des concentrations en acide chlorhydrique inférieures à 1 ppm et en dioxyde de soufre inférieures au seuil de détection. A la fin de l’intervention de tous les forces alertées, le responsable de l’intervention confie à nouveau la responsabilité de la zone aux exploitants (vers 21h20). Pendant toute la nuit, le secteur est recouvert d’un absorbant d’acide. Les restes des bouteilles éclatées ainsi que d’autres récipients de produits chimiques se trouvant dans la zone sont collectés dans un conteneur en plastique pour garantir un stockage intermédiaire ne présentant pas de risque jusqu’à leur élimination. Etant donné que les quantités de liquide étaient minimes, les vapeurs d’acide chlorhydrique n’ont été que de courte durée et ont baissé en intensité en se dispersant, de sorte qu’elles n’ont pas eu de conséquences sur l’environnement. Après rinçage des conduites de produit ou des flexibles, le temps de séchage va être augmenté de manière à exclure toute possibilité de réaction. En outre, les liquides résultant du nettoyage seront désormais récupérés dans des récipients dans lesquels une montée en pression est impossible. De plus, des analyses relatives à la sécurité seront réalisées avec les trois substances en question.