A 3h20, 11,5 t d’hydrocarbures inflammables (naphta) fuient (14 bar / 240 °C) puis s’enflamment dans l’unité de craquage catalytique fluidisé (FCCU) d’une raffinerie. L’unité, arrêté le 29/05/2000 suite à une coupure d’électricité, était en cours de redémarrage. Des opérateurs travaillant dans le voisinage de la colonne débutaniseur repèrent la fuite et préviennent la salle de commande ; les opérateurs mettent en sécurité l’installation en 2 minutes, malgré un grand nombre d’alarmes sonores et visuelles.
Les services d’urgence internes actionnent des moyens mobiles de protection pour contrôler la propagation de l’incendie puis avec une citerne de mousse.
Des mesures atmosphériques effectuées sous le vent ne présentent pas de niveaux anormaux de polluants. En raison de la grande quantité d’eau utilisée pour combattre les incendies, et du fait que la capacité des réservoirs d’eaux pluviales a été réduite par de fortes pluies récentes, les réservoirs d’eaux pluviales du système de traitement des effluents de la raffinerie se remplissent. Les effluents contaminés par des hydrocarbures de la FCCU sont alors détournés directement dans l’estuaire de la Forth.
L’unité est endommagée au niveau des supports métalliques et l’accès à certaines parties du site est limité jusqu’à évaluation du risque de chute de morceaux métalliques. Le vent dominant a porté les vapeurs inflammables vers une zone relativement ouverte où elles ont pu se disperser ; les conséquences auraient pu être plus grave si le vent avait évolué vers une zone encombrée (risque de VCE).
Aucun blessé n’est à déplorer. Les riverains expriment leurs préoccupations après une série d’accidents sur le site, notamment au regard d’une contamination potentielle par de l’amiante se trouvant dans les isolants de l’unité incendiée.
La cause immédiate est la rupture par fatigue d’un réducteur de tuyauterie (6×3 pouces) non supporté installé en dérivation en T par rapport à la ligne de transfert principale, entre la colonne de débutanisation et la colonne de recirculation de la FCCU. La branche a lâché au niveau de la soudure sur la ligne de transfert principale. La portion de tuyauterie n’était pas correctement soutenue et était vulnérable aux vibrations et aux chocs. La conception de l’usine remonte aux années 1950, des modifications ont été apportées à la configuration de la tuyauteries en 1987, mais le contrôle faut insuffisant. Les tuyauteries du site étaient inspectées seulement pour la corrosion, sans inspection proactive des bras morts.
De graves problèmes opérationnels ont été rencontrés en 1997/98, après d’autres modifications de la FCCU, mais qui ont été insuffisamment traités, malgré l’explosion d’une torche en 1999. l’exploitant avait réexaminé l’unité au début de l’année, mais les résultats de l’audit n’ont pas été mis en œuvre ou communiqués correctement.
