Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un train de marchandises avec 4 locomotives diesel et électriques et 139 wagons circulant à 48 km/h déraille à 4h15 lors du passage sur un croisement ave une route. La roue de gauche sur le bogie avant du 62ème wagon se brise, provoquant 654 m plus loin le déraillement du wagon-citerne n ° 62 et des 14 wagons-citernes suivants remplis de gaz de pétrole liquéfié (GPL). La plupart des réservoirs impliqués sont endommagés, entraînant immédiatement un incendie et des explosions. La première réveille les habitants de la communauté et déclenche des incendies à proximité des voies. Les riverains sont évacués dans un rayon de 600 m et le trafic routier et ferroviaire est interrompu. Pendant 40 minutes, des explosions continues (BLEVE des wagons citernes) mettent le feu à des habitations ; les projections de morceaux de citernes provoquent également d’importants dégâts jusqu’à 300 m. Pendant ce temps, les membres d’équipage du train éloignent les wagons non déraillés (61 à l’avant et 83 à l’arrière). Les pompiers locaux, soutenus par la croix rouge et 200 bénévoles organisent l’évacuation et limitent la propagation de l’incendie. Le feu est maîtrisé le lendemain vers midi après une intervention de l’armée américaine (évacuation des 2 wagons-citernes restants à l’aide de charges explosives !). Les riverains sont autorisés à réintégrer la zone et la voie est rouverte pour le service à vitesse limitée vers 17h30.

Au total, 54 maisons sont détruites et plus de 1 350 bâtiments sont endommagés, dont 6 écoles et 5 églises. Des vitres sont brisées dans un rayon de 5 km. Deux personnes sont mortes, 33 sont hospitalisées et 900 traitées dans des postes de secours. Les dommages s’élèvent à 3 M de dollars, dont 0,38 M de dollars de voies et d’équipements.

La roue brisée avait été fabriqué et mise en service en 1962. La rupture fragile a pris naissance à l’arrière de la plaque dans une zone grossièrement usinée. La perforation mécanique des réservoirs par un coupleur a provoqué la fuite qui a alimenté l’incendie initial.

L’accident entraîné la mise en place (sur une période de 10 ans) de boucliers (plaque supplémentaire sur l’extrémité de la cuve) sur les wagons-citernes de transports de matières dangereuses pour réduire le risque de perforation de la tête de pression par un coupleur d’attelage et dans certains cas l’installation de éventuellement d’attelages automatiques.