Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 11h45, une personne habitant à proximité d’une zone d’épandage signale auprès d’un exploitant d’un site de méthanisation qu’un geyser de digestat se déverse le long d’un chemin. Ce dernier stoppe l’épandage au cordon en cours et constate les dégâts puis rejoint l’unité de méthanisation pour arrêter la pompe d’alimentation du circuit (débit 90 m³/h). Il informe l’administration de la situation. Le digestat s’est écoulé depuis la bouche d’irrigation. La pollution recouvre la route et emplit le fossé sur un linéaire de 270 m jusqu’aux premières maisons d’habitation. L’émulsion générée engorge le regard du fossé et le digestat s’écoule sur le bitume devant les 2 premières maisons puis rejoint le réseau d’eaux pluviales de la commune. Vers 14h30, le chemin est nettoyé pour permettre aux usagers de circuler puis un curage complet des fossés souillés est réalisé. Le raclage du digestat est effectué sur une des 2 maisons. Le lendemain, une pollution flottante sur l’étang communal situé à 1 km de la bouche d’irrigation est constatée ainsi qu’un débordement dans le fossé (80 m) et dans l’émissaire en raison d’un flux trop important. Le contrôle visuel du fossé et de l’émissaire montre des dépôts de matières sur la végétation sur 500 m ainsi qu’une matière flottante sur le plan d’eau sur 200 m². Une pompe autonome est mise en place pour aspirer le flux de matières présent au niveau de la guillotine d’un regard, pour réduire au maximum l’envoi vers l’étang et une tonne à lisier est utilisée pour aspirer la pollution sur l’étang. Huit bottes de paille sont installées en amont du démarrage du cours d’eau et en amont du point de surverse de l’étang pour canaliser la pollution dans le fossé et filtrer l’excédent. La pollution flottante est également nettoyée à l’aide d’une barque et d’une pelle rabot. Vers 17h50, la guillotine est levée et le flux envoyé dans le fossé. L’écoulement est quasiment terminé et il reste peu de matières. Deux jours après le début de l’événement, le fossé est pompé.

50 m³ de digestat se sont déversés dans le milieu naturel.

L’origine de l’événement est une rupture d’une tête de canalisation contenant du digestat. Celle-ci pourrait être la conséquence d’un choc lors de l’entretien des accotements de la route. L’exploitant n’a pas constaté de baisse pression alors que la tête de bouche d’irrigation était absente.

À la suite de l’événement, l’exploitant met en place une protection périphérique autour des bouches d’irrigation avec une buse en béton posée verticalement, surveille l’ensemble des bouches ainsi que le bon état du circuit avant la mise en pression.