A 10h30, lors d’un épisode orageux, une inflammation de l’évent de l’une des soupapes de surpression du réservoir de stockage de gaz naturel liquéfié se produit dans un terminal méthanier. L’alerte est donnée par une alarme de détection flammes dont les capteurs sont situés en haut des évents des 4 soupapes de surpression du réservoir. Le déluge par sprinkler sur le dôme du réservoir se déclenche automatiquement. L’exploitant analyse que le nuage enflammé provient de la non étanchéité d’une soupape et non de son ouverture. Il décide de ne pas déclencher le poste à poudre pour arrêter l’inflammation. 15 min après le début de l’inflammation, un agent se déplace pour fermer manuellement la vanne d’isolement de la soupape et arrêter l’inflammation. Après le passage de l’épisode orageux, la vanne d’isolement de la soupape est rouverte.

L’inflammation est due à une perte d’étanchéité de la soupape et une source d’inflammation, non identifiée, pendant l’épisode orageux. Aucun impact de foudre n’a eu lieu dans la zone au moment de l’événement. L’exploitant suppose que l’inflammation serait due à de l’électricité statique. Un événement similaire d’inflammation de soupape fuyarde lors d’un épisode orageux sur le même réservoir a eu lieu un peu plus d’un an avant. L’exploitant a supposé que l’inflammation avait été provoquée par un éclair (impacts de foudre à proximité lors de cet épisode). Aucune action n’avait été lancée concernant la source d’inflammation, la probabilité de renouvellement d’un tel événement ayant été jugée extrêmement faible. La perte de confinement de la soupape était connue de l’exploitant. A la suite d’un précédent événement où 3 soupapes de surpression du même réservoir s’étaient ouvertes de façon intempestive, l’exploitant avait mis en place un contrôle de la présence de gaz aux évents des soupapes du réservoir. Depuis cet événement, une première soupape a été isolée. Elle n’était plus étanche et la quantité de gaz naturel émis était supérieure à la LIE. La soupape en jeu dans le présent événement a ensuite été détectée fuyarde. Sans dépassement de la LIE, elle a été maintenue en ligne. Des kits de maintenance ont été commandés. La procédure d’achat a allongé le délai de livraison de ces kits de maintenance.

A la suite de l’événement, l’exploitant décide de poursuivre l’exploitation du réservoir avec 2 soupapes sur 4, avec la mise en œuvre des mesures compensatoires prévues dans l’analyse de risques.

L’exploitant met en place les actions suivantes :

• remplacement des soupapes et recherche de l’origine de leur perte d’étanchéité ;
• analyse, par une société spécialisée, de l’origine de l’inflammation et préconisation de protections foudre complémentaires ;
• maintien du contrôle régulier de présence de gaz dans les évents ;
• création d’un plan d’inspection pour réaliser, de façon semestrielle, une détection de fuite sur toutes les soupapes avec rejet à l’atmosphère.