Vers 6 h, des agents de sécurité détectent une odeur provenant d’un égout enterré dans une usine chimique. Vers 7h30, 3 échantillons sont prélevés au niveau de 3 trappes permettant d’accéder à l’égout enterré. A 8h30, 3 échantillons supplémentaires sont prélevés le long de l’égout enterré sur toute la plateforme. Quelques ppm d’organiques Dinitrotoluène et mononitrotoluene (MNT/DNT) sont observés le long de l’égout enterré. Dans le même temps, un rejet hors norme en MNT et DNT est identifié. Vers 15h30, la localisation de prélèvement de plusieurs échantillons contaminés sont suspecter une fuite de MNT dans une fosse et dans un égout enterré. A 18 h, le résultat sur la fosse est très élevé menant à la décision de pomper la fosse pour ne pas remettre en suspension de l’organique à chaque vidange : aucun organique n’est détecté en fond. Le lendemain, l’interprétation des résultats d’analyses met en évidence que la boucle d’eau de refroidissement des réacteurs contient des organiques alors qu’elle ne le devrait pas. Une partie de ces eaux est envoyée à l’égout enterré, en sortie réacteurs de dinitration, et une autre est utilisée dans les réfrigérants puis envoyée à la fosse. Si la pollution de cette eau est confirmée, alors ce serait l’explication d’une pollution conjointe de l’égout enterré et de la fosse. Vers 8 h le lendemain, une recherche plus précise de la pollution est réalisée. Il n’y a pas de toluène dans la trappe 1 donc pas de fuite au niveau des échangeurs du R10000, au niveau du bac d’eau de refroidissement, la concentration est doublée par rapport à la veille. Sur 2 réacteurs, la concentration est la même en entrée et en sortie prouvant qu’il n’est pas percé. Il n’y a pas d’organiques dans l’eau de refroidissement sortie réacteurs de mononitration. Cependant, la position de la prise d’échantillon ne permet pas de s’assurer de l’absence de fuite sur le 2ème faisceau. Vers 15 h, des échafaudages sont montés pour pouvoir casser des joints et prendre un échantillon en sortie du deuxième faisceau du réacteur de mononitration et du finisseur de mononitration. Les résultats d’analyse permettent l’identification d’une pollution au niveau du deuxième faisceau de l’échangeur. L’atelier est arrêté le lendemain à 13h30, l’échangeur est remplacé et le redémarrage se réalise 4 jours après le début de l’évènement.