Vers 23h10, le chef d’équipe d’une usine de lin sent une odeur suspecte. Dans la foulée, un opérateur aperçoit des flammes au niveau du moulinet et de la grande roue d’une des lignes de production. Il actionne l’arrêt d’urgence. Des salariés utilisent des extincteurs pour essayer d’éteindre les flammes par le haut, l’accès à la cave étant impossible en raison des fumées. Le feu ne pouvant être maîtrisé, l’exploitant appelle les pompiers et évacue les salariés. Les secours rencontrent des difficultés pour évacuer les fumées, notamment en raison de deux trappes de désenfumage qui ne se sont pas ouvertes.

L’incendie a provoqué des dégâts matériels importants, notamment au niveau des réseaux électriques de l’usine, des machines, de l’air comprimé et d’une partie de la structure béton de la cave. L’usine est à l’arrêt pour plusieurs mois et 80 personnes se retrouvent en activité partielle. L’eau servant pour l’extinction de l’incendie est stockée dans la cave utilisée comme rétention puis aspirée et traitée par une entreprise spécialisée.

L’hypothèse la plus probable, expliquant ce départ de feu, est que de la matière se serait accumulée en sortie de la ligne T3 en cave en niveau des entonnoirs des batteurs de têtes. La matière aurait chauffé par frottement avec une courroie et se serait embrasée. De plus, de la fibre devait être à proximité, ce qui aurait propagé le feu jusqu’au niveau de la grande roue et du groupe hydraulique des lignes 3 et 4

A la suite de ce départ de feu, l’exploitant envisage de :

• mettre en place une procédure de nettoyage en cave ;
• déplacer si possible les groupes hydrauliques de la cave ou les supprimer en remplaçant les enrouleuses ;
• mettre en place un système de surveillance par des caméras en cave avec retransmission sur les postes de sortie de ligne ;
• mettre en place des détecteurs de fumée ;
• faire contrôler tous les ans ou tous les 2 ans les colonnes sèches d’aspiration par les pompiers du site ;
• réparer les trappes de désenfumage défectueuses.