Vers 7h45 un vendredi, un dégagement gazeux se produit sur le site d’un fabricant de produits de traitement de piscine. Du chlore gazeux s’est formé à la suite du mélange accidentel de 800 l d’acide chlorhydrique dans 100 l de peroxyde d’oxygène dans une cuve. L’exploitant déclenche le POI. Les 20 salariés sont évacués. Des employés sortent le contenant du bâtiment. Un périmètre de sécurité est mis en place confinant les forains d’un cirque itinérant situé à 200 m. Les pompiers mettent en place des rideaux d’eau afin d’atténuer les vapeurs. Le site est sur rétention étanche. Le seuil olfactif du panache de chlore est perceptible à 100 m. Les secours effectuent un relevé de mesures donnant des valeurs de 10 ppm de chlore sur la source, 0,1 ppm à 40 m et 0 ppm au niveau des rideaux d’eau et à proximité des tiers confinés. Vers 13 h, la réaction étant terminée, les pompiers quittent les lieux. Le contenant est surveillé durant tout le week-end. Il est éliminé plusieurs mois plus tard dans une filière autorisée.

Trois personnes sont intoxiquées, dont une est hospitalisée 3 jours. La société est à l’arrêt pendant 3 jours. La CASU (cellule d’appui aux situations d’urgence) est sollicitée pour avis technique.

A l’origine du mélange incompatible, un opérateur s’est trompé de formulation à réaliser dans un GRV. Ce dernier contenait un résiduel d’oxygène rémanent de 100 l correspondant au fond de cuve et ne pouvant être soutiré par la vanne du GRV. Les GRV utilisés sont tous transparents mais comprennent une étiquette CLP du produit à formuler.

A la suite de l’événement, l’exploitant :

• resensibilise ses équipes aux risques chimiques ;
• déploie des GRV lourds avec un code couleur par famille de produits pour les opérations de formulation.