Vers 13 h, lors d’une soudure de l’enveloppe métallique d’un transformateur vide de 310 t, l’opérateur constate des fumées sortant de l’équipement. Il utilise des extincteurs à poudre et à CO2 et appelle les pompiers. Les secours aspergent le transformateur avec de l’eau et de la mousse et utilisent des kits anti-pollution et des raclettes pour limiter l’étendue de la mousse. Vers 14h30, un dysfonctionnement de l’obturateur du réseau est constaté et 60 m³ d’eaux d’extinction se dirigent vers les égouts raccordés à la station d’épuration probablement accompagnés du ballon d’obturation. L’exploitant de la station est alerté, mais aucune conséquence n’est constatée. A 18 h, l’incendie est maîtrisé. Une surveillance est assurée pendant la nuit. Les kits anti-pollution sont traités comme déchets dangereux.

La chaleur produite par la soudure a embrasé les matériaux contenus dans l’enceinte métallique du transformateur. Ce dernier était stocké vidé d’huile depuis 18 mois avant envoi pour destruction. Un permis feu a été réalisé et des extincteurs placés à proximité mais pas de protection pour limiter les projections internes liées à la soudure. Les cuves des transformateurs sont habituellement fermées et inertées à l’azote pour éviter tout départ d’incendie lors des opérations de soudures. Cette cuve était endommagée, c’est la raison pour laquelle elle devait être refermée avant d’être transportée pour être détruite. Il est donc probable que l’intérieur de la cuve n’était plus inerté, permettant l’embrasement des matériaux atteints par des laitiers de soudure. Ce cas de figure ne s’étant jamais présenté, aucune consigne spécifique n’existait. L’analyse de risques incendie du permis feu n’a pas été suffisante.

L’exploitant engage les améliorations suivantes :

• modification du permis feu pour prendre en compte une meilleure analyse de risques ;
• modification de la notice de mise en service de l’obturateur pour rajouter une vérification visuelle ;
• création d’un document contact en cas d’urgence.