Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 11h30, un riverain signale une pollution dans le JUGNON à l’exploitant d’une installation de stockage de déchets non dangereux. Ce dernier recherche la cause de l’incident et constate une baisse du niveau d’un bassin de lixiviats sans surverse dans un autre bassin. Vers 14 h, la pompe de relevage du système de drainage est arrêtée, interrompant le rejet. Les eaux du bassin incriminé sont redirigées dans les autres bassins de la lagune. Ce bassin est vidangé vers la station de relevage qui envoie les lixiviats vers la station d’épuration. L’exploitant observe alors une baisse de l’arrivée des lixiviats au niveau de la pompe de relevage du système de drainage. Le pompage des lixiviats des casiers et des effluents de l’usine de tri mécano-biologique, présente sur le même site, vers les bassins de lagunage est alors arrêté. Seuls les effluents dont l’écoulement est gravitaire continuent à être dirigés vers l’installation de lagunage. Trois jours après l’évènement, une pompe mobile est mise en place pour envoyer les lixiviats vers la station d’épuration via la station de relevage avec un agent sur place pour surveillance.

D’après l’exploitant, entre 70 et 82 m³ de lixiviats ont été rejetés dans le JUGNON. Ce déversement accidentel a causé la mort de la faune aquatique sur 3 km. L’Office Français de la Biodiversité (OFB) constate l’état du ruisseau. L’exploitant effectue des prélèvements d’eau en 3 points : amont, aval et au droit de la pollution.

Le rejet de lixiviats est dû à une fuite sur le bassin au niveau de la vidange. Les pompes envoyant les lixiviats se sont alors arrêtées faute d’alimentation vers 14 h, le jour précédent le signalement par le riverain. L’arrêt de ces pompes ne donne pas lieu à une alarme sur le logiciel de suivi, car il peut correspondre à un fonctionnement normal du système de lagunage. À la suite de travaux de maintenance sur le bassin de lixiviats (ARIA 56472), l’exploitant a effectué plusieurs modifications de son installation de lagunage sans demander les autorisations préfectorales nécessaires. Il a notamment mis en place un nouveau système de drainage sous les bassins de lixiviats et créé un nouveau point de rejet direct dans le JUGNON.

L’inspection des installations classées constate plusieurs non-conformités réglementaires dans la gestion des effluents sur ce site.