Pollution
Humain
Environnement
Economique

A 11h25, un feu se déclare au niveau des filtres à manches dans une usine de déshydratation de fourrage pour animaux. Avant l’incendie, la ligne avait été arrêtée vers 2 h, à la suite de l’augmentation brutale de la matière sèche de la luzerne (de 51 à 75 %), provoquant l’augmentation du débit des 2 lignes et le remplissage des mélangeuses. Au redémarrage de la ligne à 3h10, la cheminée crache des plaques de suif en combustion et des petits foyers sont détectés au sol, rapidement éteints. Cependant, à 8 h, de la fumée est observée sur le filtre de l’autre ligne dans le coude évent explosion. Le filtre est ouvert, nettoyé et remis en marche. A 9h30, des fines en combustion sont de nouveau observées sous les filtres et éteintes. A 11h25, beaucoup de fumée s’échappe des filtres, provoquant le déclenchement de la détection étincelles en sortie des filtres. Les deux lignes sont arrêtées. Le personnel ne parvenant pas à éteindre le feu et de nouveaux départs de feu étant observés sur d’autres parties du bâtiment, les pompiers sont appelés. A leur arrivée, ils coupent les énergies, éteignent les points de combustion, vérifient les autres installations et vidangent les installations concernées pour éviter toute reprise de feu. Les eaux d’extinction sont collectées et contenues dans le bassin de rétention. Les secours quittent le site le lendemain à 12 h.

L’incendie est dû à l’émission de matière incandescente par la cheminée. La phase de redémarrage à chaud favorise ce phénomène. En effet, à la suite d’une modification apportée il y a plusieurs années, un obstacle existe dans le conduit de cheminée, favorisant l’accroche de la suie et des poussières. Lors du démarrage, cette suie s’échauffe et finit par se décrocher, formant des particules incandescentes. Par ailleurs le changement d’équipe a eu lieu à 5 h, entre l’apparition des premières braises et le départ de feu, retardant l’intervention.

A la suite de l’incendie, l’exploitant met en place les actions suivantes :

  • rédaction de la procédure de redémarrage à chaud ;
  • modification dans le conduit de cheminée pour supprimer les obstacles ;
  • mise en place de contrôles formalisés des équipements de détection même si ces derniers n’étaient pas en cause ;
  • ajout d’injections d’eau à l’aspiration du ventilateur principal pour refroidir le flux de gaz chaud lors du démarrage de l’installation.