Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 22h40, une fuite d’ammoniac gazeux se produit sur un groupe froid dans une usine de produits pharmaceutiques. Le chef d’équipe de l’atelier est alerté par un bruit de souffle. Accompagné d’un équipier de seconde intervention (ESI), il constate un dégagement de fumée au niveau du local du groupe froid et le déclenchement de la détection ammoniac. L’ESI déclenche l’arrêt d’urgence du groupe froid et alerte les autres ESI. Le chef d’équipe demande au poste de sécurité de déclencher l’alarme d’évacuation générale et de prévenir le cadre d’astreinte. Les pompiers sont alertés. Les ESI entament les reconnaissances sous scaphandre et établissent un premier rideau d’eau. Les relevés de toximétrie montrent une concentration en ammoniac de 300 ppm dans le bâtiment proche de la fuite. Les 20 employés présents sont confinés. Vers 23 h, la vanne du bassin de rétention du site est fermée. Arrivés vers 23h15, les pompiers mettent en place 2 lances queue de paon. Le POI est déclenché vers 23h30. Arrivé vers 0h10, le prestataire de maintenance du groupe froid ferme les vannes du condenseur 1h50 plus tard. A 2h45, la fuite est localisée sur une tuyauterie de diamètre 1 cm à la sortie du réservoir d’ammoniac du groupe froid. Cette tuyauterie est située entre une vanne et le collecteur de refoulement. Le réservoir est isolé. Le POI est levé à 3h10. L’atelier est mis à l’arrêt pendant 8 jours. L’ammoniac est dégazé, le local est entièrement nettoyé pour sécuriser l’intervention des techniciens, puis l’ammoniac restant est vidangé. Un groupe froid de location est mis en place. Plus de 100 kg d’ammoniac sont libérés durant l’évènement.

La vanne est sectionnée au ras du bossage au niveau de son filetage. L’origine de l’événement serait une rupture de fatigue au niveau du filetage sur le vissage de la vanne sur le bossage du collecteur de refoulement avant l’entrée dans le séparateur d’huile. Selon l’exploitant, le perçage de l’échangeur eau / ammoniac aurait entraîné un fonctionnement vibratoire inapproprié ayant conduit à la rupture par fatigue. Des expertises sont effectuées pour déterminer comment ce mode de fonctionnement est survenu (défaillance de barrières techniques de sécurité, interventions techniques humaines inappropriées).