Pollution
Humain
Environnement
Economique

Des égouttures de lait, lactosérum eau et mousse provenant de la solution nettoyante utilisée à base d’alcalin chloré se déversent dans une laiterie. Vers 11 h, lors de sa ronde périodique, l’électromécanicien d’astreinte constate le débordement de la fosse de relevage des eaux de “sols” provenant du site de production ainsi que l’arrêt des pompes de relevage. Dès ce constat, il ferme la vanne de sectionnement du bassin de confinement et réamorce les 2 pompes.

Le débordement est dû à l’arrêt des pompes qui se sont mises en défaut vers 7 h. Les eaux usées rejoignent par gravité la surface imperméabilisée des tours aéroréfrigérantes (TAR) et le bassin de confinement. La zone des TAR est équipée d’une petite pompe qui a permis le refoulement des eaux directement vers le bassin d’aération, mais celles recueillies dans le bassin de confinement ont transité par le séparateur-débourbeur avant de rejoindre le poste de comptage des effluents traités. Ces eaux usées, considérées comme traitées, sont rejetées directement vers la MAYENNE. Vers 14 h, un habitant informe le responsable d’astreinte de la présence de mousse sur la rivière, car 125 t de produit ont débordé de la fosse de relevage. Sur cette quantité, l’exploitant estime que 20 t ont rejoint la rivière.

Après analyse, l’exploitant identifie plusieurs causes :

  • les clapets situés derrière la pompe de relevage ne sont plus étanches. A chaque arrêt de pompe, la colonne d’eau se vide, provoquant d’importantes vibrations sur la tuyauterie en aval des pompes. Les vibrations ont provoqué la panne du débitmètre, enclenchant la mise en sécurité des pompes de relevage ;
  • l’arrêt des pompes déclenche un défaut sur la supervision, se concrétisant par l’envoi d’un SMS à l’électromécanicien d’astreinte. Cependant, une intervention sur le serveur qui gère ces alarmes a eu lieu 3 jours plus tôt, la version qui a été chargée ne correspond pas à la bonne mise à jour. Le SMS n’a pas été envoyé ;
  • aucun système de trop plein n’a été prévu lors de la conception de l’équipement.

Le jour même, l’exploitant :

  • modifie le programme de l’automate pour qu’une panne de débitmètre ne provoque plus l’arrêt des pompes de relevage ;
  • charge le bon programme dans le serveur gérant les alertes SMS ;
  • renforce les rondes.

Il prévoit également les actions suivantes :

  • remplacement des clapets pour éviter les vibrations ;
  • remplacement du débitmètre ;
  • mise en place d’une vérification hebdomadaire des alertes SMS ;
  • étude de la possibilité de gérer le trop plein du poste de relevage en cas d’arrêt des 2 pompes.