Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 3h20, dans un centre de broyage et d’incinération de déchets dangereux, une explosion suivie d’un incendie se produit dans un bâtiment de 100 m². Les agents en poste aperçoivent sur les caméras de contrôle la présence de flammes au niveau de la façade du four. Ils se rendent sur place et constatent un feu de flaque (huile usagée). Ils attaquent le foyer avec des RIA et préviennent les pompiers et la direction. Le site est évacué. L’attaque du foyer par les employés permet d’éviter la propagation au stockage de déchets pâteux qui jouxte l’installation d’incinération. A l’arrivée des pompiers vers 3h55, l’incendie est quasi-maîtrisé. Les pompiers interviennent sur quelques flammes résiduelles au niveau des chemins de câbles sortant du local électrique. L’intervention se termine vers 6 h.

Aucun stock de déchets n’a été impacté, seules quelques caisses d’aérosols vides et 1 000 l d’huile usagée alimentant le four ont brûlé. Des bouteilles de gaz, présentes dans la zone d’alimentation du four, ont été endommagées sans toutefois exploser.

L’incendie a concerné l’une des 3 lignes d’incinération du site. Il a particulièrement impacté la partie alimentation du four (bombes aérosols, liquides en bidons et liquides en injection directe dans le four), la structure du bâtiment du four et les installations électriques. Un périmètre de sécurité est mis en place autour des installations sinistrées dont la structure est endommagée. Les eaux d’incendie ont été collectées dans le bassin de rétention prévu à cet effet.

La ligne d’incinération est mise à l’arrêt pour plusieurs mois, le temps d’effectuer les diagnostics, expertises et réparations. Outre l’installation d’incinération, les installations d’évapo-condensation et traitement physico-chimique sont mises à l’arrêt. Ces dernières sont remises en service rapidement.

L’arrêt de la ligne d’incinération a des conséquences sur la filière des déchets dangereux ; l’exploitant étant le principal traiteur de déchets industriels dangereux de la région. L’exploitant demande à ses clients de stopper tout nouvel apport sur site. Il optimise le fonctionnement des 2 autres lignes d’incinération (pour les déchets solides) et envoie une partie des déchets (liquides et broyats) vers d’autres structures.