Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 9 h, un feu se déclare au niveau d’une tuyauterie dans l’unité de distillation sous vide d’une raffinerie. Une fuite de distillat à 350 °C se produit et s’enflamme. 3 sous-traitants viennent de quitter les lieux lorsqu’ils constatent la fuite enflammée. L’alerte est donnée. L’unité est arrêtée sur arrêt d’urgence. Le service d’incendie de l’usine, aidé par les pompiers, éteint l’incendie à 10h31. La colonne de distillation, des pompes et tuyauteries, ainsi que la structure du bâtiment en acier sont gravement endommagés. Les dommages matériels sont estimés entre 2 et 3 millions d’euros.

Le percement de la conduite est dû à de la corrosion provoquée par la présence de soufre et des températures supérieures à 260 °C. La rupture est survenue lors de la mise en service d’une pompe d’alimentation. Plusieurs hypothèses sont envisagées pour expliquer la présence de soufre :

  • introduction par effet de thermosiphonage ;
  • fuite d’une vanne.

Les programmes d’inspection n’avaient détecté aucun signe de corrosion. Les contrôles ne recherchaient pas de mécanisme de corrosion dans la phase gazeuse : la partie supérieure du tuyau n’a pas été inspectée.

L’exploitant communique à tout le personnel sur les leçons à tirer de l’accident. Il révise ses plans d’inspections afin de contrôler également la génératrice supérieure des conduites. Les tuyauteries similaires sont vérifiées. Des mesures de température périodiques sont effectuées sur les installations où les conditions se prêtent à de la corrosion par le soufre à haute température. Les températures d’inflammation des produits lourds sont déterminées et ajoutées aux notices d’utilisation.