Pollution
Humain
Environnement
Economique

Des rejets importants d’eaux non traitées par une usine de galvanoplastie polluent le réseau d’évacuation des eaux vers la station communale pendant 4 mois.

Le vendredi 3/11/2017, alors que le site est fermé depuis le début de la semaine, l’exploitant constate qu’une canalisation d’eau aérienne a cédé. L’eau ruissèle sur une armoire électrique de pilotage de la station de traitement d’eau provoquant le dysfonctionnement des variateurs de pilotage de l’unité d’ultrafiltration. Les variateurs de secours situés juste à côté sont eux aussi hors service. Le démarrage manuel de l’unité ne fonctionnant pas, l’exploitant décide de by-passer l’ultrafiltration et d’envoyer les eaux de process vers le décanteur situé en bout de station.

Le décanteur est initialement prévu pour recevoir les boues issues de l’ultrafiltration. La phase liquide récupérée est renvoyée en traitement tandis que le décantât est évacué vers une filière de traitement de déchets. Il n’est pas dimensionné pour recevoir de tels volumes (130 m³ / j) et arrive rapidement à saturation. Le surnageant déborde vers les ateliers. Le site est équipé de vannes d’isolement permettant la rétention des eaux sur le site mais l’exploitant décide d’évacuer les eaux souillées vers le réseau public le 6/11 pour ne pas endommager ses machines. Il tente de limiter les apports en eau sur la chaîne de production (cadence ralentie et stockage de certaines eaux très chargées). La situation perdure jusqu’aux vacances de Noël (arrêt de 2 semaines pour l’usine). Les nouveaux variateurs arrivent au début de la période d’arrêt.

L’usine redémarre le 2/01/2018 et l’exploitant remet en service l’ultrafiltration. Cependant un nouveau dysfonctionnement survient : plusieurs fourreaux de membranes de l’osmose inverse se fissurent. Compte-tenu de la pression de service de 50 bar, des projections d’eau apparaissent. L’osmose inverse doit être arrêtée. L’exploitant rejette de nouveau les eaux de process en sortie de l’ultrafiltration vers le réseau communal. Les nouveaux fourreaux sont livrés courant février et l’exploitant remet la station en service début mars 2018.

Durant ces 4 mois, les rejets d’eaux non traitées ont fortement impacté la station communale. Les coûts de dépollution s’élèvent à plus de 200 000 €.