Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 16h38, une suspicion de pollution dans l’ARROUX au sein d’une entreprise métallurgique est signalée au service d’inspection de l’environnement. Une coloration rouge de l’eau est constatée au droit d’un rejet d’effluents aqueux industriels épurés non autorisé. D’après l’exploitant, une importante crue de la rivière, 7 mois plus tôt, aurait rendu inopérants les dispositifs d’écrémage d’hydrocarbures. Elle aurait également engendré la submersion du canal de rejet final à l’environnement, rendant alors les mesures de pH et de débit impossibles. Cette crue génère également une rupture de la canalisation d’acheminement des effluents aqueux industriels entre la station d’épuration interne et le point de rejet externe. L’inspection n’avait pas été informée de cette rupture de canalisation avant sa visite inopinée suite cette suspicion de pollution.

Des travaux de réparation de la canalisation avaient commencé 2 semaines avant l’événement. Pour permettre ces travaux, l’exploitant obture la trouée permettant le passage des eaux du bassin amont provenant de la station d’épuration à la canalisation rompu survolant le bassin aval jusqu’au point de rejet final. L’exploitant a détourné le rejet depuis le premier bassin par une vanne installée un an plus tôt, permettant un rejet direct vers l’ARROUX. Ce point de rejet non autorisé n’est pas équipé de dispositif de mesure et de contrôle du rejet.

La suspicion de pollution a été signalée le jour où, à la suite de la rupture de l’obturateur situé au niveau de la trouée après le premier bassin, les effluents se sont déversés dans le deuxième bassin non prévu initialement pour collecter les effluents. L’exploitant arrête la station de traitement des effluents et vidange ce bassin dans le milieu naturel. L’obturateur est remis en place et la station redémarrée avec un débit très important de 190 m³/h, mettant en suspension dans les effluents aqueux rejetés les boues d’hydroxydes métalliques contenues dans le premier bassin. Une partie de celles-ci sont alors rejetées dans la rivière via la vanne non autorisée.

Suite à cet événement, l’exploitant s’engage à nettoyer le premier bassin. Le service d’inspection des installations classées demande à l’exploitant d’inventorier l’ensemble de ses points de rejets non autorisés et de les condamner. L’étanchéité des bassins longeant l’ARROUX doit être vérifiée et justifiée.