Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 9h35, peu de temps après le passage d’un prestataire venu collecter des déchets dangereux (caisses palettes) dans une déchetterie, un bidon de peinture est retrouvé renversé à l’entrée du local de déchets dangereux et 4 l de peinture sont répandus au sol. L’agent de la déchetterie range le bidon dans le local et enlève la peinture présente au sol.

A 12 h, un agent de la station d’épuration voisine signale une pollution dans le bassin d’eaux pluviales de la STEP (pollution blanche sur toute l’étendue du bassin). La pollution est confinée au niveau de ce bassin grâce à un moyen de confinement mis en place par l’agent de la STEP. Le renversement du bidon de peinture est identifié comme source de la pollution. L’agent de la déchetterie, non titulaire, ne se souvenant pas comment fermer la vanne de confinement du site, il faut attendre le retour d’un titulaire à 14 h pour que la vanne soit fermée. Un prestataire d’assainissement nettoie le réseau d’eaux pluviales entre la déchetterie et le bassin. Un second prestataire nettoie le déshuileur-débourbeur et pompe les eaux du bassin. Les déchets générés issus des différents pompages sont éliminés vers la filière adaptée.

Le renversement du bidon de peinture fait suite à une action humaine non identifiée de la part d’un usager, du personnel de la déchetterie ou du prestataire de collecte des déchets dangereux.

L’exploitant identifie les dysfonctionnements suivants, ayant conduit à la pollution :

  • présence d’un bidon en dehors des zones de stockages prévues ;
  • sous-estimation des conséquences de la présence de peinture au sol, suite au renversement, par l’agent de la déchetterie non titulaire ;
  • consigne d’urgence de confinement du site méconnue de l’agent présent au moment de l’événement ;
  • dysfonctionnement du déshuileur-débourbeur : la pollution n’a pas été traitée par cet équipement, l’évacuation des eaux s’étant faite par le by-pass ;
  • emplacement du regard d’évacuation des eaux pluviales à proximité immédiate du local des déchets dangereux, depuis que ce dernier a été déplacé ;
  • la peinture de nature acrylique, couplée à une météo pluvieuse, ont conduit à un écoulement rapide dans le réseau.

Suite à la pollution, l’exploitant prend les mesures suivantes :

  • mise à disposition de tapis obturateurs à proximité du local déchets dangereux, la seule vanne de barrage n’étant pas suffisante pour une action rapide en cas d’écoulement ;
  • formation de tous les agents sur la base du retour d’expérience issu de cet événement ;
  • communication des enseignements de cet événement aux autres déchetteries du groupe ;
  • modification de la conception du déshuileur-débourbeur (positionnement du by-pass).