Vers 23h45, dans un centre de compostage, un feu se déclare sur 40 m² d’un stockage de 500 m³ de bois. Un important panache de fumées est visible de loin. La circulation est coupée. Les pompiers rencontrent des difficultés d’alimentation en eau car le site ne dispose pas de ressource en eau conforme (poteau incendie à plus de 500 m). Ils s’alimentent à partir du canal situé à 1 km. L’intervention dure 48 heures. Une dizaine de tonnes de cendres doit être évacuée.

Selon l’exploitant, le feu aurait pris au niveau d’un broyeur avant de se propager au stockage de bois en attente de traitement. L’exploitant indique que la consigne d’isolement du broyeur par rapport au stockage de bois n’avait pas été respectée la veille de l’incendie.

Sur place, l’inspection des installations classées constate d’autres écarts. En particulier, la hauteur des andains dépasse les 3 mètres autorisés. Il n’y a pas de distance d’isolement suffisante entre l’activité compostage et l’activité stockage de bois. Par ailleurs, le dispositif de gestion des jus et eaux de ruissellement n’est pas satisfaisant. Des écoulements stagnants sont observés ainsi que des endommagements au niveau du réseau de collecte des eaux de ruissellement. Le site avait fait l’objet d’une plainte de la part de la commune quelques semaines avant l’accident en raison de désagréments tels que des dégagements de mauvaises odeurs et des rejets de jus de compost dans le fossé attenant au site.

Il est rappelé à l’exploitant que lorsque le site est à l’arrêt, ou en dehors des opérations de broyage/calibrage/criblage, les engins doivent être remisés à l’écart de tout stockage de matières combustibles. Par ailleurs, pour éviter les intrusions, l’exploitant doit reprofiler certains talus, réparer les clôtures affaissées et apposer des panneaux indiquant l’interdiction de pénétrer sur le site.