Pollution
Humain
Environnement
Economique

Lors du redémarrage d’un terminal méthanier après une semaine d’arrêt, une fuite se produit vers 6 h à la suite d’une mise en route d’une pompe haute-pression. Un opérateur donne l’alerte et la pompe est arrêtée manuellement. Vers 6h20, une nouvelle fuite de gaz avec formation d’un nuage se produit à la suite d’une nouvelle tentative de remise en route. Les installations sont arrêtées et mises en sécurité. L’exploitant suppose qu’une poche de gaz dans un circuit basse pression de gaz liquide a généré une surpression et l’ouverture de soupapes. Le circuit est purgé et une nouvelle tentative de redémarrage est réalisée. Une nouvelle fuite se produit à 8h40. L’exploitant déclenche son POI et alerte les entreprises voisines via sa centrale d’alarme téléphonique. Des recherches sont entreprises pour détecter l’origine des surpressions (ouverture de soupapes sur le réseau basse pression).

Dysfonctionnement mécanique d’un clapet

Après analyse, un clapet de refoulement d’une pompe est resté en position ouverte. Une migration du gaz vers le réseau basse pression s’est faite engendrant le phénomène de surpression.

Les clapets ne faisaient par ailleurs l’objet d’aucune action de maintenance ou de test particulier. 

Problèmes de communication lors du déclenchement du POI

Une erreur dans la diffusion du message d’alerte via la centrale d’alarme aux sites voisins est observée. Un bug informatique ou une erreur de manipulation d’un opérateur en serait l’origine. Par ailleurs, des canaux de communication des talkies-walkies utilisés lors de la gestion de l’événement ont été surchargés.

Action de l’inspection des installations classées

L’inspection des installations classées demande à l’exploitant une analyse de l’accident pour identifier les causes et conséquences de l’événement. Une modélisation de la dispersion du nuage de gaz dans l’environnement devra également être faite. L’inspection appelle l’attention de l’industriel sur le fait que la répétition des incidents en 2017 doit le conduire à une réflexion globale sur la sécurité de ses installations, notamment au niveau de son système de gestion de la sécurité (SGS).

Mesures prises par l’exploitant

A la suite de l’événement, les actions suivantes sont réalisées :

  • test de l’étanchéité des clapets de refoulement des autres pompes haute-pression (HP) ;
  • enregistrement du résultat des tests sur un logiciel informatique (GMAO) ;
  • interdiction de redémarrer des pompes en cas de détection d’un rejet au niveau de 2 soupapes ;
  • modification d’automatisme pour vérifier l’absence de surpression en cas de fermeture / ouverture des différentes vannes (lignage) ;
  • ajout de lignes téléphoniques pour réduire le temps de diffusion des messages d’alerte via la centrale d’alarme ;
  • formation de l’opérateur au système de téléalarme.