Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 1 h, un feu se déclare dans un hangar de 600 m² d’un centre de collecte et prétraitement (stérilisation par chauffage) des déchets d’activité de soin à risque infectieux (DASRI). Un chauffeur, venu récupérer son camion, détecte des fumées. Il attaque le feu à l’aide d’extincteurs mais il se propage rapidement. Les pompiers interviennent avec des lances et déplacent des bennes de déchets présentes à l’extérieur du bâtiment. L’un d’entre-eux est légèrement incommodé par les fumées.

Les systèmes permettant le confinement des eaux d’extinction dans le bâtiment (réglettes à placer à chaque porte d’accès) ne sont pas mis en œuvre en raison de l’absence de personnel au moment du départ de feu. Par la suite, la chaleur des flammes rend impossible la manipulation de ces dispositifs (retrouvés fondus en fin d’intervention). Le bouchon prévu pour isoler le réseau d’évacuation des eaux du bâtiment par rapport au réseau d’assainissement n’est pas non plus mis en place. Les orifices d’écoulement n’étaient pas en position fermée par défaut et 200 m³ d’eaux d’extinction s’écoulent hors du site.

Du fait de la nature des déchets présents (6 t), le risque de dissémination de contaminants biologiques dans l’environnement est envisagé. Cependant, au moment des faits, l’installation n’abritait ni déchet médical radioactif, ni produit cytotoxique. Le niveau de contamination global des DASRI impliqués n’est pas plus important que celui des ordures ménagères. Le risque de contamination des eaux est donc géré comme pour toute pollution provenant de déchets. Le lit de la VEZE, situé à 100 m du site, est inspecté. Aucune conséquence visuellement détectable n’est constatée. L’exploitant réalise pendant 8 jours une surveillance visuelle du cours d’eau jusqu’à 200 m en aval du site. Des prélèvements et analyses sont réalisés dans les eaux et dans le champ situé à côté de l’établissement.

La partie administrative du site ainsi que les installations techniques du bâtiment principal sont quasiment toutes détruites. Ce site étant le siège social de la société, les moyens matériels nécessaires à la planification des collectes (salle serveur) ont été détruits. L’organisation de la collecte et du traitement des DASRI est fortement affectée. 30 employés du site sont en chômage technique, ainsi que les 130 employés du groupe au niveau national les jours qui suivent.

La remise en service des installations est conditionnée à la révision de l’EDD pour tenir compte de l’accident. Dans le cadre des travaux de reconstruction, l’exploitant met en place :

  • un bassin de rétention équipé d’une vanne de rétention, accessible et actionnable à tout moment ;
  • un système de détection incendie avec extinction automatique ;
  • des exercices incendie réguliers avec les pompiers.

Même si les vérifications périodiques n’avaient révélé aucun dysfonctionnement, l’hypothèse d’un problème électrique est privilégiée, le chauffeur ayant constaté que le feu provenait d’une armoire électrique du local compresseur.