Pollution
Humain
Environnement
Economique

Le canal concerné est un canal de contournement de la ROMANCHE. Il est piqué sur un chenal en sortie d’une usine hydroélectrique, entre l’usine et la rivière. En tête du canal se trouve une vanne d’isolement, protégée des embâcles par une grille. Le niveau du chenal est régulé par une vanne automatique qui libère les eaux vers la ROMANCHE.

Vers 16 h, le débordement d’un canal, en aval d’une usine hydroélectrique, provoque une inondation. Une alarme indique à l’exploitant que le chenal en sortie d’usine est en niveau haut. Sur les lieux, il constate le débordement du canal vers des habitations et celui du chenal vers la ROMANCHE, par un mur-déversoir. Il découvre que la vanne de tête du canal ne manœuvre plus en automatique. Il la referme manuellement. Le niveau du canal baisse immédiatement, sous la cote de surverse. Six caves de particuliers sont inondées. L’exploitant rencontre les riverains pour constater les dégâts en compagnie des pompiers et des gendarmes.

Des défaillances matérielles et organisationnelles en cause

L’installation fonctionnait en mode dégradé au moment de l’événement. Le dégrilleur, dont la fonction est de nettoyer la grille en tête du canal, était en panne à cause d’une défaillance de son limiteur de tension. Des nettoyages manuels étaient prévus 2 fois par jour. Cette fréquence s’est avérée insuffisante pour éviter le bouchage de la grille par des herbes provenant de la tonte des berges du chenal. Dans cette configuration de colmatage, la régulation de niveau du chenal est inopérante : l’ouverture de la vanne du chenal vers la rivière étant asservie à la mesure du niveau du canal.

Par ailleurs, le niveau haut s’est bien activé lors de la montée des eaux du canal, mais la défaillance d’un fusible de sa vanne de tête a empêché son isolement avant la surverse.