Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une station d’épuration communale, des rejets de biogaz se produisent pendant 3 jours consécutifs au niveau de l’installation de digestion des boues d’épuration. Les rejets sont associés à des arrêts intempestifs de mise en sécurité des installations. A chaque fois, les agents d’exploitation remettent les installations en fonctionnement pour faire cesser les rejets. La quantité cumulée de biogaz émise est de 4 000 Nm³, soit 4,2 t (dont 60 % de méthane).

Les arrêts automatisés ont été provoqués par la défaillance de 2 capteurs de méthane présents au niveau de la double enveloppe du gazomètre. Ces avaries, toutes survenues à la mi-journée, auraient été causées par une surchauffe des capteurs due à leur exposition directe au rayonnement solaire. De fortes chaleurs régnaient pendant la période considérée.

Les arrêts des dispositifs en aval des digesteurs ont causé à chaque fois une montée en pression dans les digesteurs, déclenchant l’ouverture des soupapes de sécurité. Le biogaz a donc été dirigé vers une torchère. Or, le système de pilotage automatisé des installations, qui a provoqué les arrêts d’urgence, a également éteint de manière anormale cette torchère. Le biogaz a donc été émis à l’atmosphère sans combustion.

Après l’accident, l’exploitant analyse son automate pour faire en sorte que la torchère ne s’éteigne pas durant les arrêts d’urgence. La torchère doit a minima fonctionner sur ses propres capteurs de pression lors d’une double indisponibilité des capteurs du gazomètre. Il étudie aussi la possibilité de protéger les capteurs de méthane du soleil par des “casquettes” pour éviter les rayonnements directs ou de les remplacer par des capteurs d’une technologie différente, moins sensibles à la température.

Les incidents consistant en des rejets accidentels de biogaz sont très fréquents sur cette station d’épuration (ARIA 49450, 48799, 47812, 47809, 47808, 47807, 47805)