Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans un terminal méthanier mis en service le 08/07/2016, du gaz naturel liquéfié (GNL) passe dans le circuit de torchage vers 4 h. Un embrasement de vapeurs de GNL se produit au pied de la torche. Les secours internes éteignent l’incendie avec de la poudre à base de mono ammonium phosphate. Les circuits d’alimentation de la torche sont isolés entraînant la montée en pression des stockages. Pour éviter le déclenchement des soupapes de sécurité, la pression des réservoirs est régulée grâce à leurs vannes d’évents. Lors de l’événement, un envoi de GNL à -160 °C s’est produit dans un réservoir dont le refroidissement était en cours. Une chute de température de 37 °C est observée dans la capacité en moins de 2 minutes.

Le volume de GNL rejeté est estimé à plus de 1 000 m³ (500 t). L’exploitant estime les dommages à 10 millions d’euros.

Alarmes inopérantes

Des inhibitions d’alarme de contrôle seraient à l’origine de l’événement. Ces dernières, justifiées par le fait que le terminal est en phase de test et par le dysfonctionnement de capteurs, auraient été décidées par le chef de quart sans validation hiérarchique. L’inspection des installations classées demande ainsi à l’exploitant d’encadrer les “shunt” d’alarmes.

Mesures prises

L’exploitant renforce la procédure d’inhibition des automatismes : une autorisation écrite est ainsi nécessaire pour couper une alarme. Le management des équipes est également renforcé. Des caméras thermographiques sont par ailleurs installées dans l’attente du remplacement des capteurs de température.

L’inspection considère que l’intégrité du réservoir ayant subi la chute brutale de température peut être atteinte. Elle demande ainsi à l’exploitant de lui fournir une évaluation validée par un tiers expert concernant la capacité impactée ainsi que ses accessoires. Au besoin, des mesures compensatoires ainsi qu’un suivi en service devront être mis en place.