Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 12h45, un feu se déclare dans une alvéole de stockage en béton d’un centre de transit et de tri des déchets. L’incendie se propage à une zone de stockage en vrac contenant 1 200 t de papiers, plastiques, cartons, métaux et déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE). Un important panache de fumée noire est visible à plusieurs kilomètres.

Les secours évacuent la déchetterie et l’incinérateur voisins. La circulation est interrompue. Un employé, brûlé au 2nd degré, est transporté à l’hôpital. Les pompiers rencontrent des difficultés d’approvisionnement en eau car la réserve du site est insuffisante. Ils sont contraints d’établir des lignes sur plus de 1 500 m. Le feu est circonscrit au bout de 1h30 mais, durant 4 jours, les secours étalent et arrosent les déchets. Les mesures atmosphériques réalisées ne révèlent aucun risque toxique. Après le départ des pompiers, des rondes de surveillance sont organisées les jours suivants pour repérer toute reprise du feu.

Conséquences

L’incendie brûle 400 m³ de déchets sur les 1 000 m³ présents. Les 600 m³ d’eaux d’extinction utilisées débordent du bassin de stockage et s’infiltrent dans le sol du site non étanche. Des prélèvements sont réalisés dans l’environnement afin d’analyser l’atteinte au milieu.

Suites

Un arrêté préfectoral de mesures d’urgence est pris. Le site est mis en sécurité et son activité suspendue. La reprise des activités de mise en balle des papiers/cartons et plastiques est autorisée quelques jours plus tard. Celle des autres activités intervient après réaménagement du site, évacuation des résidus incendie et mise en place d’une protection incendie.

Analyse des causes

L’inspection des installations classées constate plusieurs écarts à la réglementation :

  • le volume de déchets stocké est supérieur au volume autorisé ;
  • des déchets de métaux, des VHU ainsi que des DEEE sont stockés sans autorisation. Ces déchets doivent être évacués immédiatement ;
  • les conditions de stockage (quantités, distances d’écart minimum, durées de stockage) ne sont pas respectées ;
  • la quantité de réserve d’eau est insuffisante.

Un arrêté préfectoral de mise en demeure demande la régularisation de la situation administrative du site. Le site avait déjà été mis en demeure par le passé en raison de conditions d’exploitation non sécuritaires (stockages en quantités excessives, présence de déchets interdits, disposition des stockages ne permettant pas un accès rapide aux services de secours). Un incendie avait déjà eu lieu sur ce site en 2008 (ARIA 34206).