Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une station-service, du gazole refoule par la bouche de dépotage à la suite d’une épreuve hydraulique sur une cuve de 6 000 l. Un déversement de 3 300 l de GO se produit sur l’aire de dépotage. L’entreprise en charge de la maintenance des équipements ferme la vanne et condamne la bouche de dépotage. Après cette condamnation, quelques litres de GO sortent par les évents de la cuve. Elle isole alors la cuve et la pompe est condamnée par le décablage en aval du disjoncteur.

Des conséquences limitées

Des mesures au détecteur par photo-ionisation sont réalisées 10 jours après. Les valeurs en COV sont comprises entre 0 et 125 ppm. Des échantillons de sol prélevés permettent d’identifier une pollution localisée. La majorité du produit est récupérée par le séparateur et la cuve de surverse. Le séparateur est nettoyé. Compte tenu de l’environnement peu vulnérable et non sensible au droit du site et de la présence des tuyauteries à cet endroit, la terre n’est pas excavée. La présence de piézomètres permet de s’assurer que la pollution est contenue dans les limites du site.

Une erreur de déconsignation à l’origine de la pollution

A la fin de l’épreuve hydraulique, l’opérateur en charge de cette maintenance a déconsigné toutes les vannes sans identifier qu’une d’entre elles était consignée du fait des travaux d’adéquation de la cuve de stockage. Sa fermeture permet d’éviter que la cuve se remplisse à chaque fois qu’un opérateur utilise un pistolet. La cuve est équipée de pompes immergées en refoulement. Elle commence donc à se remplir. Une première alarme de niveau haut se déclenche dans le local comptabilité, mais n’est pas entendue. Une fois la cuve pleine, elle déborde par la bouche de dépotage. Le gazole s’écoule jusqu’au séparateur d’hydrocarbure. La détection d’hydrocarbure dans le séparateur déclenche son obturation. L’alarme niveau haut du séparateur, situé dans le local TGBT se déclenche. Elle n’est pas entendue. Une fois plein, le gazole présent dans le séparateur s’écoule dans la cuve de surverse puis sur l’aire de dépotage. C’est à ce moment-là que les agents de maintenance voient le rejet. Dans un premier temps, ils obturent la vanne de dépotage ce qui fait sortir le gazole par les évents. Ils ré-ouvrent alors la vanne de dépotage le temps de trouver la vanne à refermer pour arrêter le remplissage de la cuve.

L’opérateur en charge de la maintenance n’a pas réalisé les contrôles nécessaires à la suite de son épreuve hydraulique. Son erreur de déconsignation met en évidence un défaut de formation. Par ailleurs la chaîne d’information sur le motif de consignation est également mise en cause.

Des mesures organisationnelles pour éviter la survenue d’un nouvel accident

Suite à l’accident, le sous-traitant prévoit de renforcer la formation des opérateurs, d’améliorer les consignes et procédures de consignations et déconsignations. Les alarmes sont déplacées au niveau des caisses, où du personnel est toujours présent.