Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 18 h, une des pales d’une éolienne se rompt et chute à 5 m du pied du mât. La turbine s’arrête automatiquement. L’exploitant est alerté par un agriculteur. Un intervenant se rend sur place et constate les dégâts. Le mât est endommagé dans sa partie haute, causé par un choc avec la pale, sans présenter de risque de chute. Il balise la zone pour prévenir des chutes possibles d’éléments du rotor. Huit autres turbines du parc sont mises à l’arrêt. Les 2 dernières, ayant fait l’objet d’une révision intégrale récente, sont maintenues en fonctionnement.

Le lendemain, le site est sécurisé. La pale est déplacée, en dehors de la zone de culture. Les gros débris composés de matériaux composites et d’éléments mécaniques métalliques, projetés sur 50 m, sont regroupés pour expertise. La totalité des 54 billes de roulement est récupérée. Les débris de petite taille ne pouvant être retirés intégralement, les exploitants des parcelles agricoles concernées sont informés. La zone d’entreposage est balisée.

A l’origine, une rupture du système d’orientation

L’inspection des éléments mécaniques au sol et du rotor permet d’envisager une défaillance du système d’orientation de la pale. Celle-ci aurait entraîné la rupture de la couronne extérieure du roulement à bille puis la libération de la couronne intérieure solidaire de la pale. L’éolienne avait fait l’objet d’une maintenance complète en septembre 2015. Son roulement ne présentait pas d’usure anormale. Cependant, une série d’alarmes était survenue le matin de l’événement. Une panne sur un groupe hydraulique avait nécessité l’intervention des équipes de maintenance. Après réparation, l’éolienne avait été redémarrée vers 14 h.

L’exploitant prend les mesures immédiates suivantes :

  • démantèlement de l’éolienne impactée ;
  • réalisation d’un protocole de contrôle, par le fabricant, du roulement et de la boulonnerie de toutes les pales avant redémarrage des unités arrêtées ;
  • inhibition du réarmement automatique de la turbine sur apparition d’une alarme de dysfonctionnement du système d’orientation des pales ;
  • limitation de la puissance produite à 650 kW (au lieu de 800 kW) pour une période d’observation de 7 jours.