Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine de chlorochimie, le joint périphérique d’une cuve servant à alimenter gravitairement en acide sulfurique la station de démercurisation des eaux se rompt. De l’acide, 5 m³, s’accumule dans la cuvette de rétention de la station avant que la fuite ne soit identifiée. Le revêtement de la cuvette n’étant plus étanche et fissuré en plusieurs endroits, l’acide percole dans les sols et atteint la nappe phréatique. Suite à une pollution historique, cette nappe contient localement du mercure stabilisé en phase peu mobile. L’acidification de la nappe redissout le mercure présent et le remobilise. Les piézomètres du site utilisés pour surveiller la nappe enregistrent une forte remontée des teneurs en mercure dans les semaines qui suivent (jusqu’à 102 mg/l dans un des puits), ainsi qu’une baisse de pH. Ces anomalies alertent l’exploitant qui vérifie l’état des cuves de la station et lui permettent de découvrir la fuite.

L’exploitant répare la fuite de la cuve et le revêtement de la cuvette de rétention. Une étude d’impact de la nappe est lancée. Celle-ci préconise la mise en place d’un pompage de fixation pour protéger les captages d’eaux potables environnants et la surveillance accrue par des piézomètres complémentaires. L’administration demande à l’exploitant d’augmenter la fréquence des mesures de surveillance et de réaliser un pompage de fixation supplémentaire. 3 mois après le pic de pollution mesurée, la concentration en mercure dans le puits le plus touché est redescendue à 1,5 mg/l.