Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine automobile, vers 19 h, une cuve en plastique de 10 m³ de solvant se rompt sur son fond au niveau de sa virole. Le liquide, classé comme produit irritant, se répand sur le sol de la rétention. Des alarmes se déclenchent dans l’unité. Afin d’être traité, le produit récupéré est envoyé vers un bac de stockage.

L’exploitant ne dispose pas de spécifications détaillées propres à la cuve (durée de vie préconisée par le constructeur). Elle avait été installée en 2003 et n’avait jamais fait l’objet de contrôle. Des contraintes mécaniques induites par différentes phases d’exploitation (lavage par exemple) pourraient expliquer la dégradation de l’équipement. La cuve était en outre dépourvue d’évent ce qui accentuait les contraintes liées aux phases de surpression/dépression.

Après expertise, il apparaît que le matériau (propylène/éthylène) de la cuve a un faible coefficient de déformation surtout pour une contrainte de dépression induite par la pompe. Ces 2 contraintes (coefficient de déformation + effort mécanique lié à la dépression) ont vraisemblablement créé une amorce de rupture.

A la suite de l’événement, l’exploitant remplace la cuve. Le cahier des charges d’achat du nouveau réservoir prend notamment en compte les éléments suivants :

  • installation d’un évent
  • changement du matériau de la cuve pour du polyéthylène haute densité (PEHD)
  • mise en place d’un joint compensateur pour limiter les contraintes mécaniques.