Pollution
Humain
Environnement
Economique

Sur un site de stockage et conditionnement de produits chimiques, un fût métallique de 200 l d’acétate d’éthyle (solvant facilement inflammable) explose vers 9h40 alors qu’un employé débute son remplissage à l’aide d’une canne plongeante. L’explosion provoque un départ de feu au niveau du fût. L’employé, bien que choqué, coupe la vanne d’alimentation. Deux employés se trouvant à proximité de la chaîne d’enfûtage actionnent les canons à eau et éteignent le foyer en 3 minutes. Le POI est déclenché et les pompiers alertés. Un périmètre de sécurité est établi et 30 employés sont confinés dans la zone des bureaux. L’installation est mise en sécurité et les fûts endommagés par l’explosion sont dégazés. L’employé en charge de l’enfûtage se trouvait à 7 m du fût car il descendait de la plateforme de conditionnement après avoir lancé l’enfutage. Pris en charge par les secours pour examen auditif, aucune lésion n’est constatée. L’intervention se termine vers 11h30.

Les dommages se limitent aux fûts proches et cannes d’enfûtage. Un peu moins de 100 l d’acétate d’éthyle a brûlé. Les premières constatations montrent que le fût accidenté contient des morceaux de verre d’origine inconnue, que son couvercle est déchiré et son fond bombé. L’origine de l’explosion se trouve donc à l’intérieur du fût. Faute de défaut électrique détecté après l’accident, l’exploitant privilégie l’hypothèse d’une vitesse de remplissage trop rapide au démarrage. Celle-ci aurait favorisé la formation de vapeurs explosives à l’intérieur du fût, ainsi que l’apparition d’électricité statique en atmosphère ambiante sèche (humidité < 60 %) malgré la mise à la terre qui a fonctionné (le remplissage est impossible sans). L'exploitant procède à un audit ATEX de l'enfuteuse et étudie une solution de réduction de la vitesse de remplissage au démarrage.