Pollution
Humain
Environnement
Economique

Une odeur de chlore (Cl2, gaz toxique) est détectée vers 8h50 dans le bâtiment abritant l’unité de production de chlore et de soude d’une usine chimiques. Les capteurs de l’unité détectent la fuite sans que le seuil de mise en sécurité automatique ne soit atteint. Le personnel d’exploitation arrête la salle d’électrolyse et dégaze l’installation. Les produits en cours de fabrication sont vidangés dans les colonnes de traitement de l’unité. L’exploitant déclenche son POI. Il actionne la sirène d’alerte gaz interne au site. Le POI est levé à 9h25. Un riverain téléphone pour connaître l’origine de l’activation de la sirène. L’exploitant envoie un communiqué de presse.

L’émission de chlore (4,3 kg) résulte d’une fuite sur une bride de la tuyauterie d’alimentation en acide sulfurique 98 % de la colonne de séchage du chlore. Une micro-fuite d’acide sulfurique s’était déclarée quelques heures auparavant au niveau du joint de cette bride. Pour réduire le risque chimique, un filet d’eau a été mis en place pour diluer l’acide. Hors l’acide sulfurique dilué devient corrosif pour l’acier et coule sur un des boulons en acier de la bride, causant sa détérioration. La bride n’étant plus maintenue que par 3 boulons. La fuite s’aggrave quand la pression est montée à 2/3 bar lors du refoulement de la pompe d’alimentation en H2SO4. Elle s’est soulevée, laissant échapper de l’acide sulfurique, ainsi qu’une faible quantité de chlore issu de la colonne de séchage.

L’exploitant vérifie les jours suivants l’ensemble des brides et leurs boulons de fixation pour s’assurer de l’absence d’autres micro-fuites. Un rappel de formation sur les risques de l’acide sulfurique dilué est également fait auprès du personnel.