Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine de chlorochimie, une fuite de chlore se produit à 8h26 au niveau du joint DN80 d’une bride d’une ligne de Chlore (Cl2, gaz toxique) alimentant un réacteur de chloration. L’automate de sécurité met l’unité en sécurité et déclenche les alarmes, la fuite est stoppée à 8h35. Une centaine de kilos de chlore est rejetée à l’atmosphère, mais le vent fort permet une dispersion rapide du nuage. L’atelier est arrêté le temps d’analyser l’accident et de mettre en œuvre des mesures correctives.

Après analyse, l’exploitant identifie les causes de la fuite. Suite à l’arrêt soudain de l’atelier la veille, des opérations de purges sont réalisées dans les circuits. Malgré ces purges, il est constaté au redémarrage de l’atelier une pression anormalement plus importante dans les circuits amont au réacteur, notamment dans l’évaporateur de chlore liquide. La cause est une remontée de réactif par l’intermédiaire du bipasse de manifold d’un transmetteur de pression différentielle entre le chlore et l’autre réactif. Le réactif s’est accumulé dans l’évaporateur du circuit chlore. Il a ensuite réagi avec le chlore juste avant le premier mélangeur. Ce mélange a provoqué une onde de surpression de 4 bar à l’origine de la rupture du joint le plus faible de la ligne d’alimentation en chlore. Ce joint était pourtant de bonne qualité (matériau et classe adaptés).

Les mesures correctives prises par l’exploitant sont :

  • suppression du transmetteur de différentiel de pression entre le chlore et le réactif : la mesure de pression étant réalisée par calcul grâce aux mesures des d’autres capteurs présents sur la ligne Cl2
  • l’ajout des tests d’étanchéité sur des lignes Cl2 dans la procédure de redémarrage de l’unité
  • modification de la programmation de l’automate pilotant les chaînes de sécurité afin d’interdire le redémarrage de l’atelier en cas de différentiel de pression anormal entre le réactif et le chlore dans la ligne Cl2.