Pollution
Humain
Environnement
Economique

A 18h55, dans une usine de traitement de déchets dangereux, 3 explosions se produisent dans le four à cuivre utilisé pour la préparation d’emballages métalliques contenant les résidus d’un mélange liquide d’iodure de méthyle et de chloropicrine. Un dégagement gazeux de couleur rose, contenant probablement des composés iodés, s’échappe par la porte endommagée. Le personnel réduit l’injection des déchets dans le four rotatif et augmente le débit de son ventilateur de tirage pour capter les émissions du four à cuivre vers les installations communes de post-combustion. A 19h05, un arrosage à l’eau est mis en place pour rabattre les émissions. Vers 19h10, l’ouverture de la porte est colmatée avec de la fibre réfractaire biologique.

L’incident produit un panache de fumées très visible. La modélisation de dispersion des émissions toxiques réalisée par l’exploitant conclut à un périmètre des seuils d’effets irréversibles de 56 m cantonné dans les limites du site. Le four à cuivre est indisponible pendant 8 jours.

La vidange incomplète de bouteilles qui a provoqué leur montée en pression et leur explosion sous l’effet de la chaleur serait à l’origine du sinistre. La majorité des bouteilles a été vidée par poussage à l’azote. Certaines d’entre elles étant bouchées ont été égouttées après que leur robinetterie ait été sciée. Le tube plongeur de certaines de ces bouteilles était probablement obstrué et n’a pas permis au liquide résiduel de s’écouler.

Le mode opératoire de préparation des bouteilles est modifié de manière à veiller à un démontage systématique des tubes plongeur par perçage de la tête en laiton.