Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un feu se déclare vers 12h45 dans l’unité de traitement des fumées d’une usine d’incinération. L’incendie est découvert via la mise en défaut de la soupape du laveur détectée en salle de contrôle. Les agents dépêchés sur place n’ont pu que constater l’ampleur de l’incendie très fumigène, appeler les secours et faire évacuer la trentaine d’employés. La circulation sur l’autoroute voisine n’est pas perturbée. Les pompiers, sur place en 20 minutes, éteignent le feu à 16 h, procèdent au dégarnissage de la colonne pour s’assurer de l’absence de points chauds puis quittent le site à 18 h. Une ronde de surveillance est effectuée 2 h plus tard.

Le laveur de fumées de la ligne qui était en travaux est détruit (colonne acide et colonne base, gaines de fumées, analyseurs…), le laveur de la 2ème ligne est endommagé par les flux thermiques radiés (chemins de câbles, armoire électrique…). Les fours ne sont pas impactés mais sont mis à l’arrêt dans l’attente de la réfection des laveurs de fumée (estimée à 4 et 8 mois respectivement pour chaque installation). Les déchets seront expédiés vers d’autres installations de traitement dans les départements voisins et 3 000 logements sont privés de chauffage urbain jusqu’au lendemain matin, une autre installation pouvant ensuite prendre le relais pour le chauffage du réseau.

Une expertise menée sur les produits brûlés (majoritairement polypropylène, polyester et fibre de verre – exempts de chlore) conclue à une absence d’impact sanitaire ou environnemental de l’accident par absence de formation de composés type dioxine. Les eaux d’extinction qui se sont chargées des polluants en cours d’abattement dans le laveur incendié ont été rejetées directement vers le réseau communal.

La zone des laveurs était en cours de travaux (décapage haute pression, peinture, réfection du bardage, boulonnerie). L’incendie a été découvert 15 minutes après le départ des sous-traitants du chantier qui ne devait théoriquement pas nécessiter de travail par point chaud (pas de permis de feu accordé ce jour là, le dernier remontant au 08/11 pour des travaux de soudure). L’expertise montrera que des boulons ont été découpés au chalumeau peu avant dans l’après-midi ; des escarbilles auraient pu mettre le feu aux bâches en plastique de protection du chantier.

L’exploitant améliore sa procédure de gestion des travaux par points chauds afin de mieux identifier les risques et les responsabilités des différents intervenants et de limiter la durée de chaque permis à ½ journée. De plus, les zones ayant fait l’objet de travaux par points chaud feront l’objet d’un contrôle par caméra thermique en fin de travaux.