Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 7 h du matin dans une usine d’incinération d’ordures ménagères, est détectée une augmentation des rejets en CO et des températures dans la trémie des REFIOM (résidus d’épuration des fumées d’incinération des ordures ménagères). Les paramètres de combustion et le fonctionnement des sondes de température sont contrôlés, mais ne révèlent pas d’anomalie. Vers 14 h, une odeur de brûlé est ressentie au niveau de la trémie. Un essai de vidange est infructueux (pas d’écoulement). Vers 16h30, l’usine est arrêtée. Vers 19 h, les secours établissent un périmètre de sécurité de 150 m, évacuent 4 employés et ventilent l’installation. Ils quittent les lieux après constatation de la baisse de température dans la trémie. Le personnel surveille le site.

Les REFIOM ont pris en masse dans la trémie. Les employés la libère au marteau piqueur et la nettoie avant vérification et remise en marche des installations. L’usine est arrêtée durant 4 jours.

Le retour d’expérience d’un incident survenu sur un autre site du groupe exploitant montre que, lorsque les REFIOM sont maintenus à une température supérieure à 200 °C, une réaction exothermique peut se produire suite à un échauffement local. Cette réaction entraîne un dégagement gazeux et la formation de blocs. C’est probablement ce qui est arrivé. L’initiation de la réaction a été favorisée par une température des fumées d’incinération plus élevée suite à la défaillance d’une des deux cannes d’aspersion d’eau permettant de refroidir les fumées en sortie de four. L’exploitant répare cette canne avant de redémarrer l’installation. Il abaisse aussi les températures de consigne et d’alerte dans les filtres à manche.