Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine de production de nickel classée Seveso seuil haut, une fuite de chlore (Cl2) se produit en fin de dépotage d’un wagon-citerne de 50 t de gaz dans le bâtiment étanche dédié à ces déchargements. Un détecteur d’ambiance donne l’alarme à 12h14 (présence de 3 ppm de Cl2). L’installation est mise en sécurité, les vannes manuelles des bras de dépotage sont fermées et le POI est déclenché durant 1 h à partir de 12h35. Aucune émission de chlore à l’extérieur du bâtiment n’est constatée. L’intervention des secours publics s’achève vers 15h30. Une audioconférence s’est déroulée à partir de 13h45 entre les pompiers, la préfecture, l’inspection des installations classées, l’agence régionale de santé, les autorités portuaires du HAVRE, une association de la qualité de l’air et l’exploitant.

L’incident a pour origine une durée d’ouverture anormalement longue (22 min) d’une vanne papillon, durant le test mensuel de la sirène POI du site effectué à 12 h (soit quelques min avant la détection de Cl2), qui a entraîné un retard d’aspiration vers l’assainissement de secours. Après ouverture complète de la vanne, la situation est revenue à la normale. La vanne a été remplacée avant un nouveau dépotage. L’exploitant analyse l’accident et relève notamment la difficulté à comprendre l’origine de la “fuite” du fait du test sirène effectué quelques minutes auparavant et d’une erreur de repérage des capteurs d’alarme. Il constate également une absence de confinement pour les salariés d’un sous-traitant et un autre tardif pour les employés d’une seconde entreprise.