Pollution
Humain
Environnement
Economique

Pour rendre possible une prise d’échantillon d’eau lors des prochains essais à grande ouverture des vannes de fond d’un barrage hydroélectrique, un ouvrier doit installer une vanne à bille 2” au niveau d’un piquage sur un tuyau de by-pass du circuit reliant la vanne de garde à l’amont et la vanne de réglage à l’aval. Lors du contrôle de la fermeture de la vanne à coin située sur le by-pass entre la vanne de garde et le piquage, il oublie de fermer la vanne de garde. Le tronçon court-circuité, ainsi que la portion de by-pass (comprenant le piquage) en aval de la vanne à coin restent donc alimentés par le lac. Lors du retrait du bouchon du piquage 2”, l’eau de la retenue s’écoule dans la chambre des vannes de fond. La pression d’eau voisine de 5 bar empêche la mise en place du bouchon ou de la nouvelle vanne. La fermeture de la vanne de garde, pour couper l’alimentation en eau de la fuite, dure 20 minutes au cours desquelles 40 à 50 l/s remplissent la chambre. Le personnel qui s’y trouve évacue quand l’eau arrive à hauteur d’épaules.

Le puits, le local des pendules, les galeries d’accès depuis les 2 berges et le local des vannes de fond sont inondés sur une hauteur de 6 m. Trois plongeurs d’une entreprise spécialisée colmatent la fuite en revissant un bouchon et ouvrent la porte de la chambre des vannes de fond qui donne vers l’extérieur pour abaisser plus rapidement le niveau d’eau. Les pompiers installent plusieurs pompes. Le 11/10, la chambre des vannes de fond est de nouveau accessible. Divers équipements dont les tableaux électriques, le contrôle-commande des vannes de fond et les dispositifs de mesure de la retenue sont détruits, pour un montant estimé à 160 000 Euros. Les deux vannes de fond ont été indisponibles pendant 6 jours.

A la suite de l’accident, l’exploitant installe une seconde vanne à coin dans la partie aval du by-pass pour permettre un isolement complet du piquage. Le personnel est informé de la modification.