Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans un silo, un feu est découvert vers 17 h dans un tuyau de vidange sous un as de carreau contenant 25 t de blé durant le transfert des grains de cette capacité vers une autre cellule. Les jours précédents, un transilage d’une case d’un silo plat vers cet as de carreau avait été effectué. Le responsable du site se rend dans la galerie sous-cellules et apercevant des flammes sur un tampon plastique du tuyau de vidange les éteint avec un extincteur, puis alerte sa hiérarchie régionale. Une équipe de maintenance de l’entreprise effectue des recherches de points chauds avec une caméra thermique qui se révèlent négatives sauf dans le tuyau de sortie de l’as de carreau. Vers 19h15, du grain en combustion est découvert lors de l’ouverture de la trappe de cette capacité ; les secours publics sont alertés à 19h54. Redoutant une explosion, ils mettent en place un périmètre de sécurité de 200 m et évacuent 212 habitants de 93 maisons ; 70 personnes sont accueillies dans un gymnase, les autres sont hébergées dans de la famille ou chez des amis. Durant l’évacuation, une surveillance de la température et de l’explosimétrie est effectuée par les pompiers ; 300 °C sont relevés à 22 h et 400 °C vers 23 h. Un tapis de mousse moyen foisonnement est finalement mis en place à 23h20 conformément à la procédure d’intervention de l’exploitant en cas de feu de surface dans une cellule. La température chute à 55 °C à 23h30 puis remonte vers 1 h. Compte tenu de ces variations, l’as de carreau est noyé vers 2h30 à la demande de l’autorité préfectorale. A 3h20, les services préfectoraux autorisent la vidange de l’as de carreau dans la galerie sous-cellules et un aspirateur à grains est mis en place (moteur à l’extérieur) pour évacuer le blé sous contrôle des pompiers. Le périmètre de sécurité est levé vers 5h30 et les riverains peuvent rejoindre leurs logements. L’intervention des secours s’achève vers 14 h.

Selon l’exploitant, un frottement au niveau du capot de la tête d’élévateur du silo plat est vraisemblablement à l’origine du sinistre. Redoutant une “contamination” en eau des 3 cellules pleines (1 000 et 1 500 t d’orge et 1 200 t de maïs) adjacentes à l’as de carreau sinistré, à la suite du noyage de l’as de carreau, l’inspection des IC demande à l’exploitant leur vidange ; elles sont effectuées entre le 05 et 08/02. A la suite de l’accident, une consigne spécifique pour le remontage des capots d’élévateurs est rédigée.