Au cours d’une campagne d’étude de la stabilité d’un barrage poids construit entre 1909 et 1911, des carottages sont effectués afin de caractériser les paramètres physiques de la maçonnerie et de la fondation. Ces forages doivent ensuite être utilisés comme drains pour abaisser les pressions. Lors d’un forage sur une longueur de 15 m réalisé depuis la plateforme aval du barrage (pénétrant le corps du barrage sur 5 mètres puis plongeant de 10 mètres dans la fondation), une faille active est interceptée. Le débit capté passe de 6 à 20 m³/h en moins d’une heure.
Le maître d’œuvre (MOE) demande à l’entreprise de travaux de placer un obturateur en fond de drain afin d’éviter l’endommagement de la maçonnerie par la circulation d’eau. Le matériel présent ne permet dans un premier temps à l’entreprise que de placer ce dispositif en sortie du drain (débit et pression élevés). Un écoulement apparaît au niveau d’un second drain. L’entreprise y installe un autre obturateur et canalise le flux vers l’aval. L’exploitant décide l’abaissement de la cote de la retenue. Malgré une ouverture des vannes de vidange, celui-ci ne débute que le 15/12 du fait de pluies importantes les 13 et 14/12. Un obturateur est installé en fond de forage le 14/12 à l’aide de matériel complémentaire. Une surveillance renforcée est mise en place avec visite sur site 2 fois par jour, week-end compris et renforcement de l’auscultation. La fuite cesse après injection de 180 l de coulis de ciment-benthonite dans le forage (volume carotté : 60 l). A la suite de cet évènement, le cahier des charges des travaux est adapté : des dispositions spéciales de suivi des pressions sous l’ouvrage et des niveaux piézométriques sur la plateforme aval sont mises en oeuvre après chaque réalisation de drain et en cas d’épisode pluvieux.
La mission inter services de l’eau (MISE) regroupant les services de l’Etat est avertie. Une cellule de crise regroupant l’exploitant du barrage, le MOE, son bureau d’études et l’entreprise de travaux est activée au cours de l’évènement.
De nouveaux désordres liés aux travaux de reconnaissances apparaissent le 9/03/2013 après la remise en eau (ARIA 43577).
