Pollution
Humain
Environnement
Economique

Le chauffeur d’un ensemble routier contenant 11 m³ d’essence et 22 m³ de gazole perd le contrôle de son véhicule à l’approche du pont Mathilde sur la D6028 à 10h45. L’attelage franchit la glissière centrale et percute un poids lourd frigorifique circulant en sens inverse. Les carburants libérés par la citerne éventrée prennent feu, s’écoulent et propagent l’incendie à des chemins de câbles sous le tablier et à 5 semi-remorques et 3 caravanes de forains garées en contrebas. Des irisations sont visibles sur la SEINE. La destruction de câbles téléphoniques sous le pont affecte 110 000 abonnés au téléphone mobile. Une conduite d’eau usée de 600 mm est également endommagée.

Une cellule de crise préfectorale est activée. La circulation est coupée et déviée et les usagers sont avisés via les médias. L’alimentation électrique (éclairage) du pont est interrompue. Les secours prennent en charge les 2 chauffeurs blessés ainsi que 4 forains et 1 policier blessé à la main. La navigation est interrompue sur le bras du PRE-AU-LOUP. L’agence régionale de santé (ARS) informe l’exploitant d’un captage d’eau potable voisin. La préfecture recommande aux habitants de la zone de se confiner en raison de l’épaisse fumée. Le feu est éteint à 18h30.

L’incendie perturbe le trafic (10 km de congestion sur N28, N31 et N15, tunnel de la Grand’Mare fermé) et endommage la structure du pont en métal et béton précontraint, occasionnant sa fermeture durant 22 mois, le temps des travaux (dépose d’une travée de 115 m pour réparation sur 40 m). La coupure de cet axe majeur (86 000 véhicules / jour) impose la mise en place d’un plan spécifique de déplacement à l’échelle du département. L’opérateur téléphonique dévie son réseau par un autre pont (détour de 3 km) et rétablit le service le 01/11.

Une vitesse excessive de l’attelage dans la courbe aux abords du pont est à l’origine de l’accident.