Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une fonderie de bronze, de cuivre et d’aluminium, une explosion se produit à 13h30 dans un four électrique de fusion contenant 300 kg de copeaux de bronze et 100 kg de grenaille de cuivre. Des projections de métal en fusion brûlent gravement un employé, fondeur depuis 2007 et travaillant seul dans l’atelier lors des faits. Le mur est endommagé sur une hauteur de 1,5 m derrière le four ainsi qu’une tôle au-dessus de ce dernier four et des câbles électriques. Le ventilateur d’extraction des fumées n’a pas été atteint. Aucun impact n’a été constaté hors du site.

La justice consigne le four impliqué. La gendarmerie délimite une zone non accessible autour de ce dernier et effectue une enquête judiciaire. L’inspection des installations classées relève sur les lieux le 27/02 et selon le responsable de fusion, que les lots de copeaux et de grenaille de cuivre utilisés lors de l’accident avaient déjà été mis en oeuvre la veille. Ce dernier précise aussi que la procédure de charge des fours n’est détaillée dans aucun document écrit, l’ordre des opérations de charge des fours étant prescrit de manière orale. Les recommandations générales édictées à l’opérateur le jour de l’accident étaient de bien surveiller que la charge descende régulièrement dans le four pour permettre une bonne fusion.

L’entretien des fours, notamment le réfractaire, est assuré en interne, le creuset graphite en carbure de silicium étant à la charge du constructeur. Une vérification visuelle effectuée avant la redémarrage d’un four prend en compte le nombre de fusion subies ; le creuset en cours sur le four accidenté était à 40 – 50% de son usure normale.

L’exploitant, qui précise qu’aucun incident comparable n’a eu lieu depuis une dizaine d’années dans son établissement, avance l’hypothèse d’une explosion consécutive à la formation de bulles d’air dans le creuset.