Dans une usine de construction navale, un feu très fumigène se déclare vers 10h30 dans un bâtiment de 2 500 m² affecté à la maintenance de bateaux et abritant des bouteilles d’acétylène, d’oxygène et de gaz de protection pour le soudage. Un périmètre de sécurité de 300 m est établi et la circulation sur la D160 est interrompue. Le personnel, des riverains et les enfants de 2 écoles sont évacués (650 personnes). Un employé légèrement blessé est conduit à l’hôpital. Les 65 pompiers mobilisés maîtrisent le sinistre avec 6 lances puis mettent en place une surveillance des lieux ; 18 bouteilles d’acétylène sont immergées durant 72 h, 2 autres ont explosé. L’intervention des secours s’achève le lendemain vers 12h30. Les eaux d’extinction ont été collectées sur le site dans un bassin de confinement. Le bâtiment est détruit ainsi que 3 bateaux en réparations ; une canalisation du réseau sprinkler s’est également rompue en raison de l’incendie.

La veille, un technicien de maintenance avait mis à tremper des pièces fortement souillées dans un bac de 40 l d’acétone recouvert d’un couvercle. Le jour de l’accident, le bac a été renversé par un palan et son contenu s’est répandu au sol. De l’absorbant a été répandu sur la flaque mais avant qu’il ne soit ramassé le produit s’est enflammé vraisemblablement à la suite d’un point chaud dû à des opérations de soudage dans un local voisin. L’utilisation des moyens mobiles d’extinction n’a pas permis d’éteindre ce départ de feu qui s’est propagé à l’ensemble du bâtiment.