Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 20h50, alors que le vent souffle en rafales à plus de 100 km/h, les 6 éoliennes d’un parc se mettent en arrêt de sécurité. Sur l’une d’elles, une pale se disloque, percute le mât puis une seconde pale. Des débris sont projetés à 160° jusqu’à 380 m sur 4,3 ha. Des usagers de l’A16 voisine signalent l’accident à l’aube. Sur place à 8h30, la force publique met en place un périmètre de sécurité. La vitesse sur l’autoroute est localement réduite à 90 km/h. La dépose des pales endommagées débute le 09/01. Les 5,4 t de déchets industriels banals, soit 35 m³, sont éliminées par la filière adaptée. Un arrêté préfectoral impose le maintien à l’arrêt des installations dans l’attente d’une réparation et d’essais confirmant leur sécurité. Les pertes matérielles sont estimées à 800 kEuros. Le manque à gagner se chiffre à 20 kEuros par semaine d’arrêt.

Juste avant l’accident, une perte d’alimentation sur le réseau 20 kV pendant 300 ms a provoqué l’indisponibilité prolongée du poste source alimentant le site. Cette coupure électrique a déclenché la mise en sécurité passive des éoliennes (ouverture des électrovannes commandant le circuit hydraulique de freinage). Selon l’exploitant, les violentes rafales instantanées (150 km/h) enregistrées le 3/01 ont pu endommager la pale en générant des efforts excédant les valeurs admissibles. Les fortes contraintes mécaniques lors de l’arrêt brutal de la rotation auraient alors déclenché sa dislocation. L’intrados de la pale se serait séparé de l’extrados avant de percuter le mât puis l’autre pale.

L’éolienne détruite était également la seule du parc dépourvue de dispositif de ralentissement aérodynamique en bout de pale actionné par la force centrifuge. Elle en sera désormais équipée. Ce système protège mécaniquement les pales en réduisant la vitesse de rotation avant l’activation du frein hydraulique. Suite à l’accident, la vitesse de bridage des éoliennes est par ailleurs temporairement abaissée de 25 à 19 m/s.

Ce modèle d’éolienne installé au début des années 2000 est impliqué dans au moins 2 autres accidents (ARIA 29385 et 38999).