Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un porte-conteneurs d’une capacité de 47 000 t s’échoue sur le récif de l’Astrolabe (baie de Plenty) à 22 km au large des côtes. La cargaison se compose de 1 368 conteneurs dont 32 de matières dangereuses (peroxyde d’hydrogène, acide trichloroisocyanurique, nitrate de potassium, ferrosilicium et liquide alkylsulphonique). Le récif est connu pour sa faune et sa flore préservées. Les réservoirs de fioul lourd (1 700 t) sont endommagés, 350 t d’hydrocarbures forment une nappe de 5 km de long. Des volontaires nettoient les plages souillées, la baignade est interdite. Les oiseaux mazoutés sont décontaminés dans des centres temporaires. Des pluviers roux (espèce en danger) sont prélevés préventivement pour éviter leur disparition. Les membres d’équipage, restés sur le navire, tentent d’écoper l’eau et transfèrent le fioul lourd dans des réservoirs intacts avant que des spécialistes ne le transfèrent dans un autre navire.

Le 10/10, les opérations sont suspendues à cause du mauvais temps. Elles reprennent quelques jours plus tard. Une tempête brise l’épave en 2 dans la nuit du 07 au 08/01/2012 et jette par dessous bord 300 conteneurs.

Au total, 500 militaires, 1 000 professionnels (protection de l’environnement, soutien aux navires échoués) et 5 000 volontaires participent aux opérations de dépollution. Plus de 1 000 oiseaux marins sont retrouvés morts. Les opérations de nettoyage coutent 130 millions de dollars néo-zélandais (82 millions d’euros).

Un an après l’accident, le déchargement des conteneurs n’est pas achevé. Un suivi environnemental est mis en place. Lors du chantier de dépollution, des techniques comme le surfwashing (récupération avec un filet absorbant) et le tamisage sur les plages ont été utilisées. 2 000 oiseaux sont morts dont de nombreux manchots pygmés. Toutefois, la pollution n’a pas eu l’ampleur envisagée grâce au travail efficace des équipes d’intervention.

A la suite d’une enquête judiciaire, il s’avère que l’équipage n’a pas respecté les règles de navigation et s’est rapproché du récif pour arriver au port de Tauranga avant le changement de marée. Le capitaine a continué sa route malgré le signalement du récif sur le radar.