Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un feu se déclare vers 15h30 (heure déterminée avec l’aide de la caméra de surveillance) dans le casier en exploitation d’un centre d’enfouissement de déchets industriels et ménagers ultimes. Les premières fumerolles peuvent être confondues avec des nuages et une période de pluie vers 17 h retarde l’apparition des flammes à 21 h. L’alerte n’est donnée que le lendemain vers 8h30 par un agent d’exploitation habitant à proximité qui a aperçu des fumées montant du casier.

Les pompiers, sur place à 9 h, éteignent l’incendie vers 12 h à l’aide de 400 à 600 m³ d’eaux de ruissellement puisées dans le bassin de rétention du site situé à 50 m. Durant l’extinction, un employé retourne les déchets avec une pelle sur chenille pour les aérer en surface et faciliter la pénétration de l’eau, puis la zone sinistrée est recouverte de 120 m³ de matériaux inertes : mâchefers, limons et sables grossiers. La surface de déchets concernée est de 200 m² (10×20).

Selon l’exploitant, le feu aurait pris en surface des déchets, mélange de tout-venant de déchetterie, refus de tri et déchets d’entreprises ; le massif était recouvert sur la surface et le talus par un mélange de limons et mâchefers. Retardé par la faible quantité de combustibles et les conditions météorologiques, le feu s’est peu étendu. Aucun signe avant-coureur du feu n’avait été détecté et l’alvéole n’avait pas été réalimentée depuis près de 2 mois. Plusieurs origines sont envisagées : auto-combustion liée à un apport d’air dans le massif de déchets (mais le feu semble avoir pris en surface), auto-inflammation du biogaz se propageant aux déchets (mais le biogaz du casier est déjà capté et la torchère fonctionnait normalement), effet loupe par la présence de débris de verre (peu probable au vu de la météo) ou acte malveillant (les caméras n’ont rien détecté mais un engin incendiaire a pu être lancé depuis l’extérieur du site).