Pollution
Humain
Environnement
Economique

Des agents d’une station d’épuration réalisent une ronde dans l’unité de nitrification/dénitrification quand ils découvrent vers 17h30 une fuite d’eau de javel (NaClO) sur la cuve de 10 m³ alimentant une des 4 tours de désodorisation de l’unité. La cuvette de rétention est remplie sur 2 à 3 cm de haut, ils préviennent leur hiérarchie et le service sécurité. Vers 17h50, celui-ci balise l’accès à la salle “réactifs” contenant la cuvette et met en place des rondes de surveillance. Les équipes d’exploitation essaient de colmater avec de la pâte la fuite localisée au niveau d’une soudure en partie basse du trou d’homme inférieur de la cuve (collerette). Une sangle de fuite est mise en place, limitant son débit à 2 m³/jour. Le lendemain, la javel présente dans la cuvette de rétention est pompée dans lE canal d’arrivée d’eau usée de l’unité (débit de 13 m³/s) où elle se dilue fortement, n’ayant aucune incidence sur le fonctionnement biologique de l’unité. 5 jours après l’accident, une société extérieure pompe la javel restant dans la cuve et nettoie la cuvette de rétention. La javel récupérée est éliminée dans un centre agréé. La cuve est expertisée par une société spécialisée. En attendant sa réparation, l’alimentation de la tour de désodorisation est assurée par des conteneurs de javel. Selon l’exploitant, 1,6 t de javel se seraient déversées, sans conséquence humaine ni environnementale.

La cuve avait reçu un chargement de 8,1 m³ quelques heures plus tôt. L’exploitant contrôle les autres capacités de stockage des réactifs de désodorisation (acide sulfurique, soude, bisulfite de sodium) et lance une étude de modernisation des équipements de stockage. Une procédure d’urgence (mode opératoire de vidange et d’évacuation de produit chimique) est élaborée par le personnel de l’unité en collaboration avec le service prévention des risques de la station.