Pollution
Humain
Environnement
Economique

En fin de matinée, un GRV de 800 l d’acide sulfurique à 96 % destiné à la blanchisserie d’un hôpital tombe d’un camion bâché dans un rond-point. Une fuite au niveau du bouchon endommagé par le choc entraîne la formation d’une flaque de 20 m² sur la chaussée. Les secours établissent un périmètre de sécurité de 200 m, interrompent la circulation sur 5 axes routiers, évacuent 14 riverains dont 7 enfants et en confinent 10 autres, dont 3 enfants. Plusieurs entreprises et un stade sont également évacués. Les pompiers, équipés de combinaisons anti-chimique, mettent en place un barrage de terre, obturent les bouches d’égouts et posent une bâche sur le GRV. Un élu et le sous-préfet se rendent sur place. La préfecture consulte l’inspection des installations classées sur la conduite à tenir et diffuse un communiqué de presse. Une société spécialisée relève à l’aide d’une grue le GRV qui est récupéré par son propriétaire. La chaussée est nettoyée, la circulation est rétablie et les riverains regagnent leurs logements vers 22h15.

Peu avant l’accident, le GRV insuffisamment calé avait glissé dans le camion et endommagé la ridelle gauche qui ne pouvait plus assurer sa fonction de retenue. Au lieu de contacter son supérieur comme prévu par la procédure, le chauffeur avait alors décidé de se rendre chez un client proche pour remettre le GRV en place. Au cours de ce trajet, l’arrimage inapproprié du contenant (par la base de la palette, et non par le dessus en raison d’une sangle trop courte) a conduit à la rupture des vis d’assemblage du GRV à la palette sous l’effet de la force centrifuge dans un giratoire. L’exploitant rappelle à son personnel les procédures de chargement. L’accident fait apparaître la nécessité de transmettre les caractéristiques exactes du produit concerné aux différents intervenants lors d’un accident, une société ayant été sollicitée inutilement pour transvaser l’acide dont le titrage trop élevé ne permettait pas cette manoeuvre.