Pollution
Humain
Environnement
Economique

En fin de journée, 300 à 400 l d’hydrocarbures aromatiques lourds (goudrons obtenus par distillation de la houille potentiellement cancérigènes, nocifs pour les organismes aquatiques et pouvant entrainer des effets néfastes à long terme pour l’environnement aquatique) s’échappent d’une canalisation calorifugée située sur le bras n°70 de l’appontement n°2 d’une raffinerie et se déversent dans la SEINE pendant un temps estimé à 50 min. Un pilote de bac donne l’alerte et le POI est déclenché vers 22 h. Les employés du site ferment la vanne de barrage de la ligne à 22h30 et installent des barrages flottants au niveau de l’appontement n°3. A 23h15, un barrage flottant est mis en place au niveau de l’appontement n°1 et du dispersant est épandu. A marée basse, l’inspection des installations classées n’observe pas d’hydrocarbures sur les berges ni au droit de la fuite. Les employés retirent le calorifuge et constatent une corrosion de la canalisation et une brèche d’1 cm sur le haut de la ligne. Selon l’exploitant, la corrosion serait due au contact entre l’eau de la SEINE et la tuyauterie lors des grandes marées. Un arrêté préfectoral de mesures d’urgence prescrit le recensement des tuyauteries et canalisations sous calorifuge au niveau des appontements, leur contrôle visuel complété d’éventuelles mesures d’épaisseur, le remplacement des tronçons endommagés et la réalisation des modifications de tracé nécessaires à leur mise hors eau en toutes circonstances.

L’inspection des installations classées informe le Procureur de la République et l’organisme national en charge de l’eau et des milieux aquatiques.